AMAZONIA
Reportage en enfer

Joss Kerven est un journaliste-réalisateur français qui compte bien réaliser un reportage sur les indiens d’Amazonie. Mais en faisant son reportage quelque part dans un petit village, il filme quelque chose qu’il n’aurait pas du. Une milice, à la solde de grandes sociétés, assassine les habitants et met le feu à l’endroit. Joss est reperé et les mercenaires le prennent en chasse. Il fuit dans la jungle…

Par berthold, le 6 février 2016

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Notre avis sur AMAZONIA #1 – Reportage en enfer

Amazonia. Voilà un titre qui vous invite à l’aventure.
Cela me renvoit à des films comme Mission de Roland Joffé ou La Fôret d’Emeraude de John Boorman. L’Amazonie est aussi un lieu qui a peu inspiré les auteurs de bandes dessinées, il me semble.

Et c’est là que nous entrainent l’ancien journaliste, devenu auteur de BD, Jean-Claude Bartoll (Insiders) et Nicolas Otero (Amerikkka).

Bartoll nous fait rentrer direct dans le vif du sujet, avec cette course poursuite où le héros, Joss Kervern, est traqué par des mercenaires à la solde de grands propriétaires qui viennent de massacrer de pauvres paysans. Kervern ayant tout filmé, il n’a d’autres choix que de s’enfuir.
Le scénariste nous présente un autre personnage, le jivaro qui se nomme Wanshi, et dont le destin est lié à Kervern.
Un récit d’aventure digne de ce nom. C’est violent, mais c’est aussi une réalité. Nous, nous sommes loin du Brésil et tout ce qui s’y passe n’est pas su par tout le monde. Ce que nous raconte ici Bartoll, avec un certain brio, est une réalité qui nous amène à réfléchir sur certains problèmes dont l’exploitation de certains peuples, de certaines cultures qui risquent de disparaitre si cela continue.

Vous connaissez le trait unique et particulier de Nicolas Otero qui s’est laissé entrainer dans cette aventure. Ses planches sont efficaces. C’est rythmé et dynamique. Certaines cases impressionnent par leur violence. Les personnages restent assez expressifs et Otero rend un bel hommage à la jungle d’Amazonie. Il nous fait ressentir la moiteur et le danger qui règnent dans ces lieux. Quand aux couleurs de Vérane Otero, elles sont très belles et servent parfaitement le récit. Je trouve qu’elle fait un travail remarquable sur les teintes choisies en page 40 ou 41 par exemple.

Reportage en enfer est le premier tome d’un diptyque qui va plaire aux amateurs de bons et vrais récits d’aventures. Alors, laissez vous tenter et plongez dans l’enfer vert d’Amazonia.

 

Par BERTHOLD, le 6 février 2016

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