AMAZONIE
Episode 5

En décembre 1944, à Heidelberg, le professeur Helmut Heinrich fait face à des confrères nazis afin de leur présenter le sujet extraordinaire sur lequel il travaille depuis que son ami Lehman l’a sorti d’un cirque des horreurs. Compte tenu de la difformité du sujet, la stupeur est de mise. Celle se voit amplifiée lorsque Jo, créature macrocéphale, démontre ses facultés surnaturelles. Pour le scientifique, il ne fait aucun doute qu’une armée composée d’êtres comme son sujet pourrait assurer la victoire. Malheureusement, la fin de la guerre est proche et cette découverte ne pourra empêcher la débâcle allemande. Aussi, en avril 1945, Heinrich est à Hambourg et fuit l’Allemagne en compagnie de sa créature. Ils retrouvent sur les quais Von Leist et embarquent à bord d’un U-boot avec une cargaison de valeur…

Quatre ans plus tard, l’agent du MI6 Kathy Austin et le Capitaine Delio de la Marine brésilienne ont, au terme d’une errance dans la jungle amazonienne pour rejoindre le dispensaire, retrouvé le sous-marin allemand que recherchaient leurs détracteurs. La surprise est de mise lorsqu’ils remarquent que le submersible a été entretenu par un survivant et comprennent, eu égard à son surprenant chargement, la raison de la présence de leurs poursuivants.

Par phibes, le 16 février 2020

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Notre avis sur AMAZONIE #5 – Episode 5

Comme l’indique l’estampille rouge sur le premier de couverture, ce cinquième épisode vient clôturer le troisième cycle de la série Kenya. Le trio d’artistes initiateurs de cette dernière nous replonge dans cette équipée mystérieuse conçue tel un puzzle pour délivrer enfin l’ultime pièce manquante à leur aventure amazonienne.

Force est de constater que ce dernier tour de roue a l’avantage de nous éclairer sur plusieurs points. Tout d’abord, sur la présence de l’hominidé pâle en Amazonie qui résulte d’une débandade en 1945 à laquelle ont participé Heinrich et Von Leist et sur les péripéties marines guerrières qui ont suivi. Ensuite, on découvre, fin 1948, par le biais des deux anglais un tantinet naïfs, Clyde et Oscar, ce qui est arrivé à la mystérieuse pierre dans la quête de laquelle ils s’étaient lancés. Enfin, ce tome finalise l’intrigue de base de 1949 tournant autour des protagonistes principaux, lancés à la recherche du fameux sous-marin échoué en Amazonie.

Tout s’articule à merveille. Rodolphe et Leo ont su gérer leur récit dans un alternat de séquences et de dates différentes avec brio pour nous dévoiler une fin rationnelle ayant la particularité de flirter avec un soupçon de fantastique. S’appuyant sur des faits qui ont eu réellement leur effet à une certaine époque (l’apparition d’OVNI dans la zone de Roswell), ils sont arrivés à entretenir un suspense haletant, avec des rebondissements distillés avec justesse et quelques dérivations volontairement inabouties (comme le trésor inca…).

Bertrand Marchal, qui a pris la saga en route (à partir du deuxième cycle), peut se targuer d’avoir restitué graphiquement une équipée forte en tout point. A partir d’un réalisme qu’il maîtrise et qui fait la force de son trait, l’artiste a su nous faire adhérer à sa belle mise en images détaillée et on ne peut plus inspirée.

Une fin de cycle excellente en tout point, que ce soit pour la qualité de l’intrigue et de sa finalité. Peut-on croire que nous retrouverons Kathy Austin dans de nouvelles aventures historico-fantastiques ? L’avenir nous le dira. En tout cas, on répondra présent !

Par Phibes, le 16 février 2020

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