AME DU SAMOURAI (L')
Maitres et esclaves

Asukai Shiro se prépare à son ultime combat avec Yoshiko sa bien aimé. Car son clan vivra ces derniers instants dans peu de temps. A l’issue de la bataille il est laissé pour mort par les troupes chinoises qui ont décimé l’ensemble du clan. Cependant, sa bien aimée ne fait pas parti des victimes.
Il s’ensuit alors une formidable quête pour retrouver celle qu’il aime. Une quête qui va le mener jusqu’à Versailles, à la cour de Louis XIV.

Par eric, le 1 janvier 2001

Publicité

2 avis sur AME DU SAMOURAI (L’) #1 – Maitres et esclaves

Les samouraïs et autre ronins sont décidément à la mode. Mais ici on est surpris par le récit concocté par Ron Marz. L’histoire peut sembler banale. Mais le fait de transporter notre samouraï en France à la cour de Louis XIV est franchement étonnant.
On est également surpris par la finesse des détails qu’apporte Luke Ross à ce récit. Que ce soit les décors occidentaux ou orientaux on est réellement étonné. De plus, Luke Ross confère à ses scènes de combats une rare esthétique. Son trait est réaliste et très expressif et la finesse de son coup de crayon nous donne l’illusion de pouvoir toucher ses personnages. Et le travail du coloriste rajoute à ce réalisme et donne des cases tout en volume.
Seule l’arrivée de notre ami en France est vraiment incongrue car il maîtrise d’emblée le langage, ce qui est étonnant quand on sait que les Japonais sont encore plus protectionnistes que nous pour leur langue. Mais le scénariste s’en sort par une habile pirouette.
L’âme du samouraï est une série vraiment rythmée qui réserve encore son lot de péripéties et la transposition en occident de notre héros est vraiment réussie, sans doute car il ne se sépare pas du code de l’honneur, ni de son âme.

Par Eric, le 2 avril 2006

N’étant pas forcément un grand lecteur en matière de productions outre-atlantique, je dois toutefois avouer avoir été emballé par cette série aux senteurs d’orient (qui compte à ce jour 2 tomes) sur laquelle je suis tombé par hasard, issue d’un passé historique (18ème) faisant l’apologie de certaines valeurs telles que l’abnégation et la fidélité envers un supérieur ou une femme appréciée.

Cet épisode présente les deux personnages récurrents (le samouraï Shiro devenu rõnin et sa dulcinée Yoshiko) qui vont subir moult vicissitudes à la suite de leur séparation forcée. L’action est au rendez-vous dans cet opus par les nombreux échanges de katana que soulève cette quête à la limite désespérée. Le sang y est présent et quelques scènes exhalent une certaine violence. Toutefois, les dialogues sont, a contrario, empreints de politesse et même, à certains moments, de poésie. La détermination du guerrier japonais force l’admiration et attise la curiosité dans le sens que sa quête risque de l’amener très loin. On appréciera également la touche d’humour qui transparaît de-ci, delà.

La curiosité de l’aventure proposée est le mélange des cultures orientales et occidentales. En effet, le culte des valeurs est opposé à celui de nombreuses coutumes de pays que doit traverser Shiro. Ainsi, lorsque ce dernier atteint Paris, on sent pertinemment un décalage flagrant confirmé par les tenues vestimentaires et les monuments.

J’ai été totalement subjugué par les dessins de Luke Ross. Le réalisme est saisissant (c’est d’abord ceci qui m’a poussé à acheter l’album).Ses personnages sont d’une beauté incroyable et respirent une vitalité et une expressivité extraordinaires. De même, la colorisation de Jason Keith, tantôt pastel, tantôt plus vive, subtilement utilisée, apporte le relief nécessaire qui transcende les superbes graphiques.

N’hésitez pas à vous jeter sur cette quête noble et chevaleresque qui saura vous combler grâce à son exotisme et sa grande qualité d’âme. Un grand moment de lecture à conseiller qui en appelle assurément un second.

Par Phibes, le 17 août 2008

Publicité