American Parano
Black House 1/2

Kimberly Tyler arrive pour son premier jour à la SFPD, où son père a fait carrière auparavant. Tout de suite, elle se retrouve à assister le  grincheux Lieutenant Ford qui a une épineuse affaire de meurtre sur les bras. En effet, on vient de découvrir le corps d’une jeune femme nue et sauvagement mutilée, avec un symbole satanique gravé sur le ventre. L’enquête les mène à une obscure secte qui fait fureur parmi le gratin de San Francisco…

Par fredgri, le 25 août 2024

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Notre avis sur American Parano #1 – Black House 1/2

Après l’excellent album « Le Labo », sorti en 2021, on retrouve le duo Bourhis/Varela qui nous propose, contre toute attente, la première partie d’un polar américain sur fond de meurtres sataniques, à la fin des années 60, dans les pas d’une héroïne, à peine sortie de l’école de police.
On aurait logiquement pu attendre les deux auteurs sur une proposition plus décalée, mais cette fois, ils nous surprennent avec ce premier album (sur deux) d’une facture assez classique, qui fonctionne vraiment très bien.

L’histoire prend donc place à San Francisco. En 1967, la société américaine glisse vers un profond changement des mœurs. On regarde suspicieux l’émergence de la flower power, ces Beatniks qui traînent partout dans la rue, en craignant, en parallèle, ces maudits dealers noirs, Tandis qu’en pleine crise spirituelle, on voit sortir de toute part des phénomènes sectaires autour de gourous manipulateurs qui prônent l’amour de divinités plus ou moins obscures, voire même de Satan, carrément.

Très rapidement, le scénario s’articule autour d’un énigmatique Baron Yéval, grand prêtre autoproclamé, qui célèbre d’impressionnantes fêtes privées en l’honneur du « malin », rassemblant autour de lui tout de le gotha de la ville. Toutefois, Hervé Bourhis se concentre peut-être moins sur le meurtre lui même et préfère confronter les différentes personnalités les unes aux autres, avec la jeune Kim au centre du scénario.
Il joue très adroitement avec les codes du récit de flics tout en développant de façon très intéressante son héroïne qui se révèle petit à petit. On sent malgré tout que la faune locale inspire le scénariste et plus particulièrement celle qui représente justement l’époque et son folklore psychédélique.

En parallèle, Lucas Varela propose des planches extrêmement bien rythmées, très posées et très fluides. On ne retrouve peut-être pas forcément le côté déjanté de sa production plus personnelle, mais la performance est vraiment de qualité, avec d’assez belles cases deçi delà.

Vivement la suite, et peut-être plus encore.

Par FredGri, le 25 août 2024

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