AMERIQUE (L')
Sur la route de Ramsès

 
Karl Rossmann arrive dans une auberge où il va faire la connaissance de deux personnages avec lesquels il va faire un bout de chemin. Ces deux hommes, un Irlandais et un Français, vont vite se montrer collants et profiteurs. Lorsqu’il devra un jour aller chercher de la nourriture pour tous les trois, c’est à l’hôtel Continental qu’il va se présenter. Là, il rencontrera la cuisinière en chef, une Viennoise d’origine, qui en fera tout de suite son protégé, lui offrant gîte, couvert et travail. Seulement, le rêve américain de Karl va vite s’assombrir : il va être rattrapé par les deux compères dont il avait fini par se défaire et ces retrouvailles redoutées le conduiront même à se faire virer de son poste de portier…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur AMERIQUE (L’) #2 – Sur la route de Ramsès

 
Toujours dans cette Amérique que Franz Kafka imaginait dans son livre éponyme, Karl Rossmann se frotte dans ce tome 2 à la difficulté de trouver un travail. Son problème, c’est qu’il est là handicapé par de sacrés boulets, Robinson et Delamarche, l’Irlandais et le Français qu’il a rencontrés, des personnages nuisibles mais dont on n’arrive pas à se défaire et avec lesquels il faut donc composer… Des personnages que Karl craint, quelque part, mais qui le fascinent, aussi.

On aura pourtant du baume au cœur pour le frêle Karl lorsqu’enfin il trouvera le bonheur auprès de la cuisinière en chef ou de sa jolie petite secrétaire. Mais on n’est pas "dans du Kafka" pour rien, et comme la misère sur le pauvre monde, les problèmes vont lui retomber dessus, personnifiés par les hommes. Une fatalité ? En tout cas, jamais Karl ne bronche ou essaye de se défendre. Il reste le faible dont on se sert et puis qu’on jette.

Dans le style du tome premier, avec ces planches en noir et blanc et ce dessin très brut de Daniel Casanave (qu’on avait apprécié également sur Une rocambolesque aventure d’Attila le Hun), ce second opus nous fait vivre un peu hors du temps la suite d’une aventure dont on aura préféré être le lecteur plutôt que le héros ! 😉

A découvrir.
 

Par Sylvestre, le 23 mars 2007

Publicité