Amours croisées

Lors d’une soirée chez des amis communs, Yari et Hide font connaissance et sont rapidement sous le charme l’un de l’autre. Mais, alors qu’ils s’éclipsent pour diner en tête à tête, Hide annonce à la jeune femme qu’il a deux autres amantes qu’il voit régulièrement. Il se dit « polyamoureux » et s’investit ainsi dans plusieurs relations à la fois, tout en cloisonnant son quotidien.

Yari est déçue car elle ne conçoit pas ce type de relation. Les deux jeunes gens se quittent ainsi, après une simple embrassade. Elle lui promet toutefois que, s’ils venaient à se recroiser, elle irait diner avec lui…

Par legoffe, le 23 mai 2022

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Notre avis sur Amours croisées

La blogueuse et écrivaine Laura Nsafou réalise, ici, sa première incursion dans le 9e art avec les thèmes qui lui sont chers. Ce n’est pas un hasard si ses deux personnages principaux sont issus des minorités de la société française. La belle est noire ; lui est asiatique.

Mais, de différences, il est aussi question dans les relations amoureuses. L’autrice évoque le statut de « polyamoureux » (qui ne concorde pas vraiment avec le concept de polygamie) ou encore la question de l’homosexualité, cela à travers les cas de plusieurs protagonistes du livre. Nsafou ne cherche pas à mettre en valeur un principe plus qu’un autre, mais montre une société en mouvement, où les préceptes judéo-chrétiens sont bousculés par de nouveaux phénomènes et de nouvelles cultures, permis par une réelle tolérance sans pour autant être toujours vraiment acceptés par une partie de la population.

Tout cela est évoqué avec sincérité et une certaine subtilité. Le livre parle avant tout d’amour et chacun pourra être touché et s’identifier aux personnages, quel qu’il soit. Car, finalement, ce roman graphique parle de la vie de tous les jours, des relations amoureuses, amicales, des histoires de famille…

L’album est très plaisant à suivre, servi par des dessins assez vivants, dont la simplicité n’exclut pas une certaine sensualité. Il est juste dommage qu’il y ait tant de cases aux fonds colorés unis, au détriment des décors. Cela aurait permis d’apprécier encore un peu plus le travail de Camélia Blandeau.

Une jolie BD d’amour, qui ne juge personne, mais qui permet de poser quelques questions sur nos modèles de société et qui, bien sûr, ne manquera pas d’émouvoir le lecteur.

Par Legoffe, le 23 mai 2022

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