Amours félines

Takara n’a jamais rien demandé. Jeune mannequin, elle suit le cours de la vie sans se poser beaucoup de questions. Mais, sous ses airs passifs, elle n’est pas insensible aux charmes d’un jeune homme qui a failli mourir sous ses yeux pour sauver… un chat.

Voici l’exemple de la naissance d’un premier amour. Un récit étrange en raison du caractère peu expressif de la jeune femme, qui contraste avec l’intensité qu’elle souhaite donner à sa relation amoureuse. L’auteur décrit sans doute ici à sa façon le côté inexplicable des sentiments, l’aspect irrationnel mais combien intense qui peut conduire au rapprochement de deux êtres.
J’avoue, toutefois, avoir été peu sensible à ce récit, certainement en raison du manque de charisme de Takara.

La seconde histoire est plus classique et raconte comment deux ados, qui se côtoyaient tous les jours, vont se rapprocher suite à plusieurs concours de circonstances. Rien de délirant dans ce récit mais simplement de petits événements qui vont créer un terreau favorable à une idylle.

La troisième histoire est la plus intéressante, la plus troublante aussi. Une lycéenne s’interroge sur ses hésitations permanentes, sa difficulté à faire des choix. Et cela vaut aussi pour l’amour. Elle n’a jamais connu de garçon et ne manque pas de se poser bien des questions, tant sur les sentiments que sur l’aspect charnel de l’amour. Son trouble est d’autant plus grand qu’elle s’interroge aussi sur la vraie nature de ses relations avec sa meilleure amie. Cette dernière ne se pose pas tant de questions et vit une histoire avec un garçon du lycée.
Le récit est à la limite de la caricature, mais il illustre de façon intéressante les questionnements des adolescents sur l’amour et le sexe.

La dernière histoire est la plus légère, la plus sucrée et met en scène des ados, avec leurs problèmes certes, mais surtout avec leur naturel. Une jolie rencontre en sortira et on espère inconsciemment qu’elle les mènera loin.

Voilà donc un livre dédié aux amours des débuts, pas forcément solides mais forcément spontanés. La lecture est plutôt agréable même si seules les deux dernières histoires ont vraiment retenu mon attention. Joli mais pas mémorable, à l’image des dessins légers de Onozucca, aux traits vraiment insaisissables.

Par Legoffe, le 8 juin 2008