Anatomie d'un commissariat

Après en avoir obtenu l’autorisation, le journaliste Mikael Corre a pu aller et venir librement pendant une année entière dans un commissariat de Roubaix au sein duquel il a pu côtoyer différents policiers et les accompagner dans leurs missions que ce soit en ville, auprès de la population, sur la route ou dans les locaux mêmes du commissariat. Les tâches qui incombent aux gardiens de la paix sont diverses et nombreuses, on le sait. Mais qu’en sait-on vraiment, finalement, quand on n’y connaît rien ? Son immersion fut pour Mikael Corre l’occasion de le mesurer sur un temps long et représentatif. Dans cette bande dessinée, il nous fait son rapport.

Par sylvestre, le 11 janvier 2025

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Notre avis sur Anatomie d’un commissariat

La Police est un univers à part entière très complexe en cela qu’elle met ses fonctionnaires en relation directe avec tout le monde : des pauvres, des riches, des méchants, des gentils, des jeunes, des vieux, des concitoyens, des étrangers, etc, etc, etc, etc… Chacun des dossiers ouverts, chacune des affaires à traiter mène ainsi à une histoire nouvelle et différente des précédentes. Impossible de ne rien avoir à faire lorsqu’on est policier : il y a toujours une formation à compléter, un formulaire à finir de saisir, un accident à aller sécuriser, une enquête à mener, une contredanse à coller ou un malfrat après qui courir. La Police, ce n’est pas seulement un métier, c’est un sacerdoce. On est policier le jour, on l’est aussi la nuit.

Bien sûr, chacun des policiers n’est pas appelé à intervenir sur tous les types de missions. Les agents se forment, se spécialisent puis se voient affectés à tel ou tel service, dans telle ou telle unité. Chacun apprend, se casse les dents, est confronté, demande sa mutation ou pas, acquiert de l’expérience. Il y a mille boulots possibles pour ceux qui veulent travailler dans la Police.

A Roubaix, Mikael Corre a suivi plusieurs fonctionnaires de police dans leur quotidien au bureau ou sur le terrain, en mode officiel ou en mode confession. Il nous raconte son expérience et c’est le dessinateur Bouqé qui, en noir et blanc et sur 168 pages, traduit ses propos en images. Leur travail commun nous invite à pousser « avec le stagiaire Corre » la porte d’un commissariat et à en ouvrir ces différentes « portes » derrière lesquelles il a recueilli des témoignages sur le métier mais aussi sur les difficultés de plus en plus grandes à l’exercer, sur les moyens donnés ou sur le manque de moyens déploré, sur la reconnaissance qu’on leur montre…

Geôles, guetteurs et dealers, rodéos, règlements de comptes, contrôles au faciès, violences, traumatismes… Cet exposé n’est bien sûr pas exhaustif et les quelques pages de texte qui suivent la bande dessinée montrent bien qu’une infinité de choses restent à préciser ou à dire sur le sujet mais il donne un aperçu intéressant sur cette entité, la Police, si proche, si omniprésente et pourtant si méconnue du plus grand nombre.

Par Sylvestre, le 11 janvier 2025

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