ANDROIDES
Résurrection
En 2545, un mois après le ravage provoqué par la chute de météorites martiens sur la ville de New York, la policière Liv Anderson se réveille mollement. Après avoir pris sa pilule bleue quotidienne qui lui garantit une vie éternelle, elle retrouve Job, un androïde qui lui est affecté pour ses enquêtes. Ensemble, ils se transportent au domicile d’un directeur de musée, Leonard Newman, qui a été assassiné sauvagement dans son bain. Tout en cherchant des indices, l’œil de l’enquêtrice est attiré par le comportement fuyant d’un homme. Elle cherche à l’appréhender mais celui-ci parvient à s’échapper. Après l’avoir identifié comme étant Brian Miller, un romancier de série B, Liv a acquis la certitude que l’homme n’est pas le tueur et qu’il craint pour sa vie. Autre fait, est que le tueur brouille les caméras qui sont dans son champ. Que cache réellement ce crime au demeurant banal ? N’aurait-il pas un lien avec l’écrasement de la base spatiale Tesla dont les données informatiques internes contiennent un secret ancestral qui pourrait remettre en question les fondements de la société actuelle ? Liv va tenter de le découvrir. Au même moment, Anna Hopkins, une restauratrice d’œuvres d’art, apprend avec surprise qu’elle est enceinte, une chose impensable puisque, depuis la moitié d’un millénaire, la stérilité a touché toute l’humanité.
Par phibes, le 28 juin 2016
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782302051874
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Notre avis sur ANDROIDES #1 – Résurrection
Les éditions Soleil lancent, via leur collection Anticipation, une nouvelle série concept (une de plus !) de quatre épisodes qui doivent nous plonger dans l’univers de la science-fiction. Chaque volume dont la publication devrait s’étaler sur un an (un tous les trois mois) est réalisé par une équipe d’auteurs qui sont appelés à traiter d’un seul thème, l’androïde.
Pour ce mois de juin 2016, c’est Jean-Luc Istin qui se lance. Normal, puisque ce dernier est à l’origine, comme bien d’autres séries concept (Elfes, Nains, Les Maîtres Inquisiteurs…), de cette idée et qu’il se doit de proposer l’histoire d’ouverture. L’artiste s’éloigne totalement de son genre favori (l’heroic-fantasy) pour s’exercer sur celui dont il est question, l’anticipation à l’état pur.
C’est sous le couvert des trois lois de la robotique avancées par l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov que nous abordons cette histoire, une histoire qui nous projette dans un avenir lointain (2545) où l’humanité, touchée par la stérilité, vit éternellement. Fort de cette présentation insolite, l’on pourra concéder que Jean-Luc Istin, qui s’inspire également de l’univers d’un autre romancier spécialiste du genre, Philip K. Dick, nous entraine dans une enquête policière robotisée menée tambour battant. Au demeurant assez banale, cette dernière ne tarde pas, au fil des investigations, à prendre une orientation à grande échelle, au point de soulever un gros secret qui touche à l’humanité toute entière.
Cet aventure futuriste se veut pour le moins consistante et dépaysante (elle se décline sous divers angles) et se base sur un alternat de situations, tout d’abord qui n’ont pas à première vue de lien direct entre elles (l’assassinat de Leonard Newman et la maladie d’Anna), et ensuite qui finissent par se compléter pour bien appréhender le monde monotone du 26ème siècle. Si la radiographie de la Terre du futur est pour le moins inquiétante, l’intrigue mise en place sur une soixante de planches a l’avantage d’être réglée au millimètre près, animée par un personnage (la policière Liv Anderson) particulièrement efficace et de fait, bien convaincant et très agréable à suivre.
On connaît Jesùs Hervàs Millàn pour son travail remarquable sur le diptyque Déluge et sa participation à la série Atlantide experiment. Avec cet album, l’artiste démontre la toute-puissance de son trait et le démontre au travers une représentation graphique qui se veut dynamique et moderne (il suffit de voir le premier de couverture pour déjà en avoir un aperçu flagrant). Les décors futuristes qu’il réalise sont vraiment beaux, denses, dépaysants et surdimensionnés à souhait. Ses personnages, quant à eux, peinturés façon Sillage, ont une présence intéressante (les androïdes compris) et sont on ne peut captivants à suivre. Il va de soi que la colorisation effectuée par un Olivier Héban très en forme donne un relief très profitable à l’ensemble.
Une première équipée futuriste qui se veut une mise en bouche de très grande qualité (la barre est haute) et qui donne envie d’aller voir ce que les autres artistes participant à la série concept sont en mesure de faire.
Par Phibes, le 28 juin 2016
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