Anguille et Baldaquin

Dès les premières pages on se laisse emporter par cette énergie graphique, par cet univers complètement atypique entre naïveté enfantine, onirisme, poésie et fantasy ! Parce que cette lecture devient vite une véritable expérience en soi. L’auteur surfe entre les influences diverses, principalement manga et dessin animé, malgré tout il développe ici un regard vraiment en marge de ce qu’on connait d’habitude.

J’ai tout d’abord été très réceptif à l’aspect graphique, un style qui change, qui expérimente et qui sert de moteur pour tout l’album. Car, autant être honnête, le scénario ne va pas très loin et ne dépasse que très rarement le stade du prétexte, tant c’est brouillon (on a même le sentiment que l’auteur écrit son histoire au fur et à mesure qu’il dessine ses planches). Mais pourquoi pas. Après tout, l’univers en place est naïf et ludique, on glisse entre les jeux de mot très premier degrés, les références qui se multiplient et l’apparente candeur de l’ensemble. Très vite le lecteur accepte ce partie pris et il se laisse basculer lui aussi.

Ainsi, sans être inoubliable, cet album maintient une fraîcheur constante et une sorte de bonne humeur très communicative. Très agréable pour un jeune public avide de découvertes.

Par FredGri, le 27 août 2011