ANIMAL LECTEUR
On ferme !
Ça fait huit ans que BD Boutik a ouvert ses portes. Pratiquement chaque année, Bernard Dolcevita, son gérant, est venu à notre rencontre afin de nous livrer son quotidien de libraire spécialisé BD via des strips pour le moins riches en enseignements et également en humour. Mais voilà, aujourd’hui, face à internet, faute d’engouement pour ses aventures et évidemment par manque de clients, il est obligé baisser définitivement le rideau. Un dernier coup de collier pour se rappeler les bons et moins bons moments avant de se dire au revoir !
Par phibes, le 22 juin 2018
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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ISBN :
9791034731695
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Notre avis sur ANIMAL LECTEUR #7 – On ferme !
Particulièrement reconnaissable par son format atypique, Animal Lecteur revêt avec ce septième album une connotation autre que celle auparavant. En effet, sous le couvert d’un sous-titre explicite et à l’ouverture, on nous annonce une fermeture, un baissé définitif de rideau qui préfigure une fin d’activité qui va évidemment plomber un tantinet cette ambiance de franche rigolade habituelle. Donc, on l’a bien compris, ce septième volet des aventures du libraire de BD Boutik est malheureusement le dernier.
Malgré cette nouvelle peu réjouissante, les auteurs que sont Sergio Salma et Libon n’ont pas pour autant baissé les bras et ont aligné quelques 92 strips nouveaux dans une virtuosité, un brin d’acidité et une positivité chancelante qui leur tiennent à cœur. A la faveur d’une thématique qui se veut toujours en lien avec le métier de libraire, ils se sont appliqués, toujours sous le coup d’un humour sincère, à dresser le quotidien délicat de leur personnage dans cet univers spécialisé pas si aisé à gérer eu égard à la concurrence, à la surproduction et dont les amateurs n’auront aucune difficulté à saisir les œillades généreuses.
Le sympathique graphisme de Libon rajoute une couche supplémentaire de cocasserie à cet ensemble grâce à son trait caricatural qui se suffit à lui-même pour délivrer son message tout en verticalité. La gestuelle est maîtrisée, l’humour transparaît facilement et se veut associé malgré tout à une gros zeste de nostalgie qui a le don de partager les émotions.
Un septième opus, le dernier malheureusement, qui requiert de chauds applaudissements sur le travail mené par les deux artistes.
Par Phibes, le 22 juin 2018