Anita

Sont regroupées ici toutes les histoires d’Anita qui Crepax créa en 1971 et qu’il acheva en 1987… Quatre histoires en tout ("Anita", "Hello Anita", "Anita en direct" et "Anita en couleur") qui mettent en scène une jolie secrétaire obsédé par la technologie, qu’il s’agisse de l’écran de télévision, le téléphone, son ordinateur ou sa télécommande… Tout est prétexte à se laisser emporter dans ses fantasmes… !

Par fredgri, le 29 juin 2016

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Notre avis sur Anita

Tout l’album tient pratiquement sur une seule idée avec ses déclinaisons. La jeune et magnifique Anita aime se prélasser en regardant sa télé, au point ou tout le reste disparait, ou elle s’imagine même que des mains viennent la caresser, que son double lui apparait pour l’entraîner dans des étreintes langoureuses, ou encore qu’une voix luis suggère, au téléphone, de se déshabiller, de se caresser à nouveau !

A l’image de ces obsédés de la technologie, qui ne peuvent plus vivre sans leur portable sous la main, sans leur messagerie, qui déifient littéralement ces objets, ultime reflet de la modernité, Anita ne pense qu’à se laisser glisser dans son imaginaire stimulé par ces mondes virtuels, creuset de sensations à distance. Alors la belle se prélasse, s’étire, se dénude pour simuler l’acte sexuel sans pénétration, juste un sentiment, rien d’autre…

Une fois accepté, le concept se décline à l’envie, au fil des pages, sans grande originalité, si ce n’est que Crepax, dans les années 70 est au sommet de son art, audacieux et inventif (il suffit de voir la différence avec les deux derniers chapitres pour comprendre la différence !), il joue avec les cadrages, avec les cases elles même, c’est vraiment envoutant et bourré d’idée. Malheureusement, il finit par s’essouffler et c’est dommage !

Au final, on ne gardera peut-être pas grand chose de la deuxième moitié, si ce n’est que décidément cette Anita est bien belle.

Pour les fans du maître, une belle curiosité !

Par FredGri, le 29 juin 2016

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