ARCANES DU MIDI-MINUIT (LES)
L'affaire Trinski

Le quatuor du bureau royal de York City est de nouveau sur la sellette pour une huitième affaire qui les pousse au-delà des limites territoriales de la cité royale. Cette fois-ci, ils sont mandatés pour deux missions parallèles, l’une officielle par voie diplomatique, l’autre officieuse via une infiltration nationale, en vue pactiser avec un dictateur se nommant Trinski.

Tout à fait roder pour ce genre d’exercice, Jean-Charles Gaudin signe ici une nouvelle aventure de Jim, Jenna, Beltran et Marnie, somme toute bien sympathique. Usant d’une ambiance de guerre civile larvée, il nous fait vivre avec énergie leurs péripéties parallèles, diplomatiques et mercenaires, en jouant habilement sur les contrastes. D’un côté, l’on trouve les méchants armés jusqu’aux dents (jeunes et peu intelligents), de l’autre les victimes du système en place qui ne peuvent se défendre que par le jet de cailloux.

Malgré ce cliché assez simpliste inhérent à de telles aventures, le récit dans lequel l’échange de personnalité entre Jim et Jenna n’apporte plus de surprise, se voit devenir plus captivant par le biais de deux personnages charismatiques et énigmatiques dont le rôle exact sera dévoilé évidemment au final. Il s’agit de Trinski le despote, curieux individu qui peut être tantôt respectueux, tantôt sanguinaire et ensuite, le « découpeur », être masqué qui taillade à tour de bras.

Cyril Trichet reste constant dans sa manière d’animer les aventures du quatuor d’agents royaux. Au bout de 8 épisodes, on ne peut que se rendre à l’évidence qu’il maîtrise l’univers bigarré du Midi Minuit, peuplé d’humanoïdes en tout genre dotés d’une certaine bonhomie. Son trait entretient une incontestable fraîcheur d’exécution qui lui permet de toucher un très large éventail de lecteurs.

Une affaire sur fond de guerre civile aux circonvolutions aventureuses sympathiques qui pourrait trouver un certain écho avec l’actualité.

Par Phibes, le 25 février 2011