Architecture & Morality
(Tales of the unexpected 1 à 8)
Le docteur Terry Thirteen est un obscure personnage, un brin sceptique qui, suite à un coup de fil d’un vieil ami, le premier ministre français, se retrouve à enquêter dans les Alpes, au sujet d’un avion qui aurait disparu il y quelques temps. Bien décidé à trouver une raison terre à terre à tout phénomène un tantinet étrange, le fameux docteur et sa fille Traci (qui possède, en secret, certains dons de sorcière) vont se retrouver dans une aventure des plus bizarres. Ils vont croiser un pirate fantôme, un vampire, un homme préhistorique qui parle français, un gorille nazi qui parle, une extra terrestre etc.
Mais, au fond, qui se cache derrière cette histoire ?
Par fredgri, le 24 septembre 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Univers :
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Sortie :
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ISBN :
9781401215521
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Notre avis sur Architecture & Morality
Avec cette histoire, Brian Azzarello met en scène un personnage qui apprend qu’en fait son univers est géré par des mystérieux architectes, que ces derniers excluent selon leur bon vouloir tel ou tel personnage, et qu’à priori, son propre destin est en jeu… Va-t il continuer ses aventures ou va-t il disparaître ? C’est pourquoi, dans la pente glissante qui l’amène vers cette fin il croise d’autres "créatures" en marge comme lui.
Sous cette apparente simplicité, la trame est tout de même assez complexe, car il faut suivre les rebondissements, les questionnements. Il faut faire des parallèles, aussi, entre le parcours de ces drôles de héros, l’histoire de DC assez récente. Et on finit par se rendre compte que Azzarello, en fait, parle surtout du poids éditorial de certains auteurs qui font la pluie et le beau temps dans cet univers déjà bien compliqué.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à ce moment là, DC lance le gros projet hebdomadaire 52, qu’à la tête de 52 il y a quatre scénaristes qui vont décider qui doit figurer ou non dans ces pages, rejetant sans soucis une pléthore de personnages plus ou moins obscures. Mais que deviennent ces derniers pendant ce temps là ? Ils vivent dans une sorte d’espace éditorial, une zone blanche ou ils attendent d’être réutilisés ou simplement de se perdre dans les limbes.
Le principe de Doctor 13 est donc réellement très intéressant car il permet de réfléchir sur les effets de mode qui dirigent telle ou telle destiné. Évidemment, on se doute bien qu’il y a des tonnes de personnages qui se sont perdus dans ces limbes, que le lecteur n’a plus jamais revu.
Le doctor 13 est un personnage secondaire apparu en 1951. Il s’agit d’un homme d’un très grand scepticisme, qui vit avec sa fille Traci. cette dernière a un destin un peu plus glorieux que son père, puisqu’elle apparait bien plus régulièrement, que ce soit dans les pages de Superman, Blue Beetle ou New Titans, sous le nom de Girl 13. Les autres personnages, Genius Jones (apparu en 46 et "disparu vers la fin des années 50), Infectious Lass (membre des Substitute Heroes), Lord Andrew Bennett (le vampire de I, Vampire, au début des années 80), Anthro (apparu dans Final Crisis), Le Haunted Tank (une récente mini-série la remis en selle) et le Captain Fear (créé dans les années 70) reflètent bien cette tendance qu’il y a toujours eu à créer des personnages obscures pour mettre en avant d’autres héros. C’est la règle du genre. Mais je trouve que cette mise en abîme est passionnante (notamment la scène ou Thirteen lit un vieux comics DC et se rend compte qu’il n’est qu’un héros de papier, que tout ce qui l’entoure n’est que fiction… Puis cette fin très bien trouvée…)
Alors, bien sur, ces personnages vont vite retrouver les limbes de la création, ce projet n’auras pas été suffisamment porteur pour les voir apparaître plus régulièrement (à part Traci 13), néanmoins il pose de très bonnes questions…
L’autre très gros point à mettre en avant c’est la présence de Cliff Chiang aux dessins. Cet artiste a un trait magnifique, très pur. Il n’est peut-être pas super à l’aise avec les scènes d’ensemble, on sent que ça manque de punch, mais ses expressions sont superbes !
Une belle découverte donc. Il faut s’accrocher parfois, car Azzarello joue encore, par le biais du Captain Fear notamment, avec l’argot et le langage bourré d’accent. Mais, vraiment, vous passerez un très bon moment de lecture !
Par FredGri, le 24 septembre 2010
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