ARCHIVES SECRÈTES DE SHERLOCK HOLMES (LES)
Retour à Baskerville Hall

Pour ce premier tome, les auteurs ont décidé de revenir sur l’une des enquêtes les plus emblématiques du fameux détective. Pari assez osé pourrait-on dire, néanmoins, sur le plan de l’intrigue, j’aurais presque envie de dire que c’est assez réussi, aussi ! En effet, l’intrigue est rondement menée, même si on a tendance à parfois s’y perdre dans tout ces noms, ces références à la première enquête, bref, il faut s’accrocher, mais pourquoi pas. Simplement, c’est très vite dans les finitions que ça cloche.

Car voilà, malgré cette intrigue finement ficelée, le passage à l’album pèche vraiment dans les angles.

Tout d’abord on a un graphisme assez froid, qui se veut coller au plus près aux photos des acteurs qui ont pu jouer dans les différents films mettant en scène le détective, mais qui finalement devient extrêmement inexpressif, donnant même assez souvent l’impression d’être une succession de visages calqués un peu trop rapidement. Les coiffures changeant d’une case à l’autre, les visages aussi, le tout sous un encrage relativement plat, sans vie. Dès le premier abord c’est très rébarbatif, ça ne donne pas envie.

Mais il n’y aurait que ça…

En effet, à la lecture des textes, on se rend compte qu’il n’y a pas eu un gros boulot de relecture tant les erreurs étonnent…
Ainsi, à la première page on parle de "Aout 1897", la page suivante on passe à "Trois mois plus tard, le 12 Novembre 1894", et c’est juste un exemple parmi tant d’autres… Je passe sur les mots qui disparaissent dans des phrases ou encore les fautes par-ci par-là (si je les vois, c’est que vraiment…). Bref, le travail de relecture manque de sérieux et c’est réellement dommage. D’autant que le scénariste y va franchement avec les énormes pavés de texte qui pullulent. C’est même parfois tellement chargé que le lettreur a du réduire la taille de la police pour pouvoir tout entrer dans les cadres. Alors qu’au contraire on a aussi régulièrement des cadres énormes avec juste deux bout de phrases dedans, insistant bien sur le blanc qui entoure les mots. D’où un réel déséquilibre dans une page et un côté très laborieux dans la lecture (personnellement je m’y suis pris en 4 fois pour terminer l’album !).

Le récit aurait beaucoup gagné à être bien plus aéré et une relecture aurait aussi permis aux lecteurs de ne pas se bloquer bêtement sur des détails qui n’ont pas grand chose à voir avec l’intrigue.
Un album qui manque franchement de finition et qui donne l’impression d’avoir été bouclé un peu trop vite, alors que je trouve qu’il y a une bonne intrigue bien menée.

Par FredGri, le 16 décembre 2011