ASHITA NO JOE
Tomorrow's Joe

 
Le Coréen Kim Ryuhi, champion d’Asie de passage au Japon, est souvent comparé à une machine à donner des coups. Et en effet, tous ceux qui l’affrontent sur le ring en sortent généralement KO très vite ! Personne ne sait trop ce qui a fait de Kim Ryuhi l’homme qu’il est : on sait seulement que c’est par le passé, pendant la guerre de Corée, qu’il a vécu de terribles choses qui l’auraient ainsi forgé…

Joe Yabuki n’a bien évidemment qu’une envie : lui ravir son titre de champion d’Asie ! Mais l’impétueux boxeur japonais, pour pouvoir continuer à boxer dans la catégorie poids coq et donc se mesurer au Coréen, s’est s’imposé un régime et un entraînement inhumains. Ce qui a fait de lui un homme qui se présentera déréglé et affaibli face à son redoutable et glacial adversaire…
 

Par sylvestre, le 20 février 2012

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Notre avis sur ASHITA NO JOE #10 – Tomorrow’s Joe

 
Le schéma est désormais connu… Joe Yabuki a une fois de plus un nouvel adversaire à affronter, et l’on se doute bien qu’il va redescendre vainqueur du ring. On est dans le vrai lorsqu’on aborde avec cet état d’esprit ce dixième volume de la série, mais une fois n’est pas coutume : Yabuki doute. Il doute comme peu souvent il l’a fait auparavant. Fausse modestie ? Réelle crainte ? Difficile à savoir, un héros de papier étant capable de tout ! Cependant, un élément nous souffle qu’il faut prendre au sérieux ces doutes que nourrit Joe Yabuki : le fait qu’il suive un régime et que ce régime l’affaiblit énormément.

Pendant le combat contre le Coréen Kim Ryuhi (le "rival du tome" !), notre héros calcule qu’il n’est pas de taille, se demande même pendant le combat – mais c’est alors trop tard pour reculer – pourquoi il a voulu relever ce défi. Il réfléchit ; en même temps qu’il prend coup sur coup.

On se dit alors qu’il pourrait perdre, pour une fois. Presque, ça nous soulagerait ! Mais comme il passe l’étape de la pesée et qu’il a le feu vert pour combattre, le titre est théoriquement à sa portée. Et on suppose alors, légitimement, qu’il va (encore) gagner.

On se dit alors qu’on aurait peut-être préféré, pour une fois, que le combat soit coupé pendant qu’il a lieu. Qu’on aurait aimé avoir la suite-et-fin dans le tome d’après, pour que le suspense soit encore plus grand, étant donné que Yabuki a cette fois tout ce qu’il faut pour… perdre ! Je n’en dirai pas plus : je vous laisse spectateurs de ce que le scénariste a choisi de vous faire lire.

Kim Ryuhi gardait un secret personnel depuis bien des années, mais il déballera tout à Joe avant leur duel. (Comme par hasard) Pour perturber son adversaire, ou au risque que ça lui bénéficie ? Quoi qu’il en soit, ce petit à-côté personnel et relationnel (le passé du Coréen) donnera toute sa dramaturgie et toute son humanité à ce tome, comme pour rappeler que la boxe, ce n’est pas non plus que des coups et des nez cassés. Et puis il y a l’omniprésent souvenir de Riikishi qui plane sur l’histoire et sur le héros Joe. C’est donc confirmé : au-delà du traitement du thème sportif, la série Ashita no Joe sait aussi faire dans l’humain et elle attire, convainc et fidélise ses lecteurs même s’ils ne sont pas, au départ, des férus de boxe.

Bon dessin, histoire prenante, bon rythme… Continue, Joe ! Qu’on puisse voir jusqu’où t’iras !
 

Par Sylvestre, le 20 février 2012

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