ASPIC, DÉTECTIVES DE L'ÉTRANGE
Le mystère de la momie blette

Après avoir mis fin aux agissements d’un homme déguisé en singe qui s’attaquait au chantier de la Tour Eiffel et par ce biais, renfloué les comptes de leur agence d’investigations, Flora Vernet et son associé Hugo Beyle sont à nouveau sollicités. Cette fois-ci, c’est Hélène Ronach de Latour, la tante de Flora, vieille dame au flegme impressionnant, qui vient se plaindre des manifestations fantomatiques qui grèvent de plus en plus violemment son domicile de Bordeaux. Intéressés par cette affaire, les deux détectives se transportent en la capitale gasconne. A peine ont-ils eu le temps de s’installer dans leur chambrée que les premières manifestations spectrales se déclarent. Qui plus est, une mystérieuse momie fait son apparition et affronte la horde de chats menaçants hébergée par la vieille Hélène. A n’en pas douter, l’agence ASPIC va devoir éviter de se prendre les pieds dans les bandelettes pour comprendre ce qui se passe autour d’elle !

Par phibes, le 28 août 2019

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Notre avis sur ASPIC, DÉTECTIVES DE L’ÉTRANGE #7 – Le mystère de la momie blette

Après avoir déjoué le mystère des meurtres de l’opéra et des égouts de Paris, l’agence Aspic spécialisée dans les affaires qui se veulent hors du commun replonge dans une nouvelle enquête, celle qui consiste à comprendre le pourquoi de manifestations spectrales. Sa notoriété ayant dépassé les limites de Paris, elle vient œuvrer dans le milieu bordelais. Toujours à la tête de cette agence spéciale, la sémillante Flora et le débrouillard Hugo ont à nouveau du pain sur la planche grâce à la sollicitation d’une vieille tante qui a l’avantage de donner suite aux questionnements du tome précédent concernant le décès de la mère de Flora.

Sous le couvert d’un sous-titre contrepété, cette nouvelle enquête se veut des plus emballantes par le fait que Thierry Gloris, inspiré par ses deux héros, a décidé de rester dans une trame certes historico-fantastique mais en maniant un humour on ne peut plus délectable. Les deux personnages principaux excellent en la matière, suivis de très près par une momie et une vieille aristocrate particulièrement cocasses et décapantes. L’intrigue mise en place dans cet opus (et qui devrait voir sa conclusion dans le prochain) est loin d’être linéaire car elle a la spécificité de se dérouler en parallèle sur plusieurs axes qui éludent toute platitude (qui est l’homme qui veut du mal au couple, pourquoi les apparitions spectrales, qui est donc cette momie un tantinet familière ?).

Il ne fait aucun doute que les circonvolutions un peu folle de Flora (parfaitement dans son rôle sans peur et sans reproche) et d’Hugo génèrent, comme il se doit, ce méli-mélo d’actions et d’étrangetés inhérent à la saga et par ce biais, donnent un véritable plaisir à les suivre dans leurs équipées.

Cet album confirme qu’Emmanuel Despujol a pris ses marques dans la partie graphique depuis Jacques lui a cédé sa place. On apprécie son style semi-réaliste qui trahit évidemment de belles recherches documentaires. L’on saluera aussi le généreux travail sur les protagonistes réellement hauts en couleur, bénéficiant d’une belle vitalité et d’une propension indéniable à nous faire rire.

Une nouvelle enquête aux portes de l’étrange savoureuse comme il se doit et qui appelle un complément d’explications dans le tome suivant. On en redemande donc !

Par Phibes, le 28 août 2019

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