ASSASSIN ROYAL (L')
Verite le dragon

Fitz, Kettricken, le Fou, Astérie et Caudron sont sur les traces de Vérité. Leur route est semée d’embuches et, pendant que les pirates rouges ravagent les cotes des six duchés et que les forgisés se multiplient, leurs ennemis les traquent à travers l’art.

Par olivier, le 26 septembre 2016

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Notre avis sur ASSASSIN ROYAL (L’) #10 – Verite le dragon

Mais, tout n’est pas que drame et misère dans ce long voyage initiatique qu’ont entrepris ces quatre personnages qu’unit une même volonté : la sauvegarde des six duchés.
Chacun d’entre eux progresse sur son proche chemin, sa propre destinée, tout en découvrant les autres, les secrets qu’ils n’avaient jamais dévoilé. Le fou est, à cet égard, celui qui se révèle le plus. Les liens qui les unissent se renforcent et, Fitz finit par ouvrir les yeux sur Astérie et les sentiments qu’elle lui porte.
Chacun d’entre ces personnages devra se dépasser, puiser au plus profond de son être les ressources qui lui permettrons d’accomplir la mission qu’il s’est assignée et sur ces relations humaines intenses se plaque le voile de magie de l’Art et du Vif.
Deux dons qui n’ont pas dans la société le même impact. Le premier est autorisé et même encouragé, le second est honteux et doit être dissimulé.

La dernière bataille se livre en combats d’embuscades, sur le terrain mais surtout dans les arcanes de l’Art ou la raison des protagonistes est malmenée par les assauts toujours plus violents de leurs adversaires.
Dernier volume de cette somptueuse saga qui clôt le premier cycle des romans de Robin Hobb adaptés avec intelligence par Jean-Luc Clerjeaud.
Il est toujours difficile d’adapter des romans fleuves comme L’Assassin royal en gardant suffisamment de densité narrative et de profondeur aux personnages sans dénaturer l’œuvre originale. Le scénario de Clerjeaud relève cette gageure et il a su garder au long des 10 volumes un lectorat exigeant.
Le choix, quelque peu déroutant sur le premier album, de la typographie sur fond rouge ou jaune, artifice narratif marquant les passages de l’état de veille réelle à l’exercice du Vif ou de l’Art, finit par devenir naturel à la lecture.
Rien n’est précipité, le scénariste prend le temps de dérouler la trame de l’histoire, laissant les personnages prendre leur place, avec leurs émotions, leurs doutes, leurs envies et leurs regrets. Les rencontres ont, tout au long des albums, joué sur le destin des acteurs et celles de cet ultime album ne sont pas des moindres.

La mise en page, dense, alliée au dessin de Christophe Picaud et aux couleurs de François Cerminaro, qui prennent toute leur part dans la narration, a emporté le lecteur dans un tourbillon d’aventures ou trahison et amour ont entretenu un rythme intense où le fantastique devient naturel au lecteur tel qu’il est vécu par les personnages.

Le mot fin qui clôt l’album et la série laisse envisager, peut-être, une suite, le destin de Fitz n’est pas encore accompli.

Par Olivier, le 26 septembre 2016

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