Asterios, le Minotaure

Après Pygmalion, Dargaud propose un nouveau titre dans sa collection Mythologies, avec Asterios, le Minotaure.
Et cela, quelques mois après la sortie du Pygmalion.
Le Tendre nous propose sa version de l’histoire du Minotaure.

Comme toujours avec le scénariste de La Quête de l’Oiseau du Temps, nous sommes pris par son récit.
Cette version de l’histoire du Minotaure est juste belle et incroyable. Elle donne plus d’humanité au récit. L’affrontement entre Asterios et Thésée prend une autre ampleur.

Le Tendre nous raconte la naissance et la jeunesse d’Asterios, tout en nous permettant de croiser Dedale et icare (mais ceci, est une autre histoire), Ariane, le Roi Minos et bien d’autres. Nous verrons pourquoi Dedale est venu s’installer en Crête et pourquoi c’est lui qui élève Asterios.
Le scénariste met aussi en avant cette relation d’amour filiale entre le Minotaure et sa demi-soeur Ariane.

C’est fort bien écrit et très touchant. Le Tendre sait faire passer les émotions. Il arrive à ce que le lecteur prenne en pitié la Bête.
Mais le monstre ? Est-ce bien lui le monstre ?
L’idée de Le Tendre est bien plus intéressante que ce que la mythologie que nous connaissons nous fait bien croire.

Après Pygmalion, Frédéric Peynet a aussi réalisé cet Asterios, le Minotaure.
Son talent perce à nouveau sur ses planches.
C’est tout simplement beau à voir.
Le style sied à merveille à ce genre de récit. Il est dans la continuité du travail fait par Christian Rossi sur Tiresias et La Gloire d’Héra.
Ses couleurs directes apportent beaucoup de lumière à cette histoire. Il parvient aussi à faire passer les émotions et les expressions dans les visages de ses personnages.

Asterios, le Minotaure est une excellente relecture de la Mythologie et de l’histoire du Minotaure.
A l’occasion, Dargaud ressort aussi Tiresias et La Gloire d’Héra.
Cette collection Mythologies gagne en puissance avec la sortie de cette nouveauté. Il nous tarde maintenant de découvrir les prochains tomes qui, j’en suis sûr, réveilleront à nouveau notre imaginaire et notre envie d’aventures.

Par BERTHOLD, le 29 août 2022