ASTERIX
Astérix chez les Pictes
L’hiver est particulièrement rigoureux cette année en Armorique. La neige recouvre le village des irréductibles Gaulois et la campagne environnante. Il fait bien trop froid pour aller à la chasse aux sangliers, alors Astérix et Obélix partent donc plutôt en direction de la plage pour trouver des huîtres. A défaut de mollusques, nos vaillants guerriers ramènent au village une bien étrange prise : un énorme glaçon renfermant un curieux personnage, que Panoramix le druide identifie comme un guerrier picte. Tout le village se demande comment il est arrivé là, dans cet état, et attend son réveil …
Par beuleu, le 24 octobre 2013
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ISBN :
9782864972662
3 avis sur ASTERIX #35 – Astérix chez les Pictes
Aaaaaaaaaaaaaah un nouvel Astérix … Et pas n’importe quelle nouveauté attendue, car c’est le premier tome intégralement sans ses créateurs Uderzo et Goscinny.
J’avoue avoir été relativement déçue par les derniers Astérix que j’ai lus, qui m’avaient laissé un goût de "trop peu" dans le cerveau, et qui n’arrivaient pas à la cheville des tomes du duo Goscinny-Uderzo. J’étais donc quelque peu réticente à l’idée d’acheter ce nouveau tome Astérix chez les Pictes, malgré la présence de deux auteurs réputés et que j’apprécie, à savoir Jean-Yves Ferri ( Aimé Lacapelle , Le retour à la Terre , De Gaulle à la plage …) au scenario et Didier Conrad ( Les Innommables …) au dessin.
C’est l’insistance de mon fils, actuellement gavé aux dessins animés Astérix le Gaulois et Astérix et Cléopâtre qui m’a fait craquer aujourd’hui devant la pile impossible à rater du supermarché.
Et bien ma foi, je reconnais bien volontiers avoir passé un bon moment, voire un très bon moment en compagnie de nos deux héros et de leur nouvel ami Mac Oloch.
Jean-Yves Ferri fournit un scenario classique mais efficace, avec tous les ingrédients habituels de la saga Astérix : une luttre de clans, une histoire d’amour et de mariage forcé, évènements parmi lesquels on retrouve bien entendu les pirates, des Romains, de la potion (mais pas tout à fait magique cette fois-ci) , les chamailleries entre Astérix et son compère Obélix, les Gauloises n’ayant pas leur langue dans leur poche …
Idéfix n’a pas fait partie du voyage, mais en Pictie se trouve un autre animal "de compagnie" de belle taille, je vous laisse la surprise !
Mais par ailleurs Ferri glisse aussi des allusions à l’actualité, avec les familles recomposées, la modification d’accession au trône en Angleterre etc … et c’est là que je retrouve principalement ce qui me manquait dans mes lectures précédentes. Les références et clins d’oeil sont nombreux. Les jeux de mots sur les noms des personnages m’ont bien fait rire, aussi ! En fait il est difficile de citer toutes les petites trouvailles de Ferri sans raconter tout le livre, ce qui prouve la quantité de ces trouvailles.
Didier Conrad a été choisi par Albert Uderzo lui-même pour dessiner nos célèbres Gaulois, et ma foi je ne vois pas la différence, aucune rupture graphique, les deux héros sont exactement ceux de mon enfance. Le trait de Conrad est exactement dans la même veine. Je suis très mauvaise au jeu des "caricatures" et il me faudra sans doute de nombreuses lectures et un coup de mains pour reconnaître tous ceux qu’il a croqué dans certains personnages (rassurez-moi, le grand-oncle de Mac Oloch ressemble bien à Sébastien Chabal, non ??? )
En conclusion, malgré un petit fond de "déjà vu", je trouve ce tome très réussi, vvraiment très proche d’un retour aux sources complet, et ce nouvel Astérix chez les Pictes me rend impatiente de repartir en voyage avec mes deux Gaulois préférés dès que possible.
Merci beaucoup Messieurs Ferri et Conrad 🙂
Par Beuleu, le 24 octobre 2013
Asterix c’est un peu, depuis longtemps déjà, la grosse institution. Ils sont nombreux à ne même pas se poser la question en l’achetant. Entre le kilo de céréale et le pack de lait, chaque album se glisse immanquablement. Qu’on soit un fidèle lecteur ou comme moi un amateur trèèèèèès occasionnel, qu’importe, on connait tous ce village, ces trognes et les grandes aventures !
Mais cette année il y a néanmoins une variante liée à une polémique qui a enflé au fil des mois, voir des années. Uderzo ayant décidé de "refiler son bébé" à de nouveaux auteurs on était nombreux à se poser la question… Est-ce que ça vaudrait du Uderzo, d’une part, mais surtout est-ce que la "franchise" allait se voir dépoussiérée, redynamisée ?
Je ne suis pour ma part pas un fidèle lecteur de la série, en tout cas pas assez pour vraiment pouvoir analyser en profondeur à la fois le travail d’Uderzo et l’esprit de la série elle même. Toutefois, comme un chacun, j’ai suffisamment lu ces aventures d’Asterix et Obelix pour au moins commenter ce dernier album tel que je l’ai "reçu" !
Et tout d’abord, vraiment Ferry et Conrad nous proposent là un album très respectueux de l’univers, du travail des prestigieux prédécesseurs et de l’ambiance de la série. tout y est sans forcément trop insister lourdement, sans surjouer, on reste dans la continuité. Mais, en contre partie, ç’en est presque trop scolaire tellement la copie est fidèle, à tel point que justement la personnalité des nouveaux auteurs s’efface complètement dans ce premier album de mise en bouche.
Car n’oublions pas qu’il s’agit là d’une copie à rendre, un album de rodage, encore sous le contrôle du "patron" ! Il faudra certainement attendre encore un ou deux album pour commencer à entrer dans quelque chose de plus audacieux !
Ferry fournit ainsi un scénario dans la pure tradition des Asterix, c’est une bonne aventure très classique, avec beaucoup d’humour, les coups de gueule dans le village, les énervements entre Asterix et Obelix, qui doivent ensuite partir pour aller ramener un guerrier picte en Écosse, donc, évidemment, qui dit voyage en mer dit bateau de pirates et zou, carnage. C’est très bien rythmé, avec une pointe de leçon d’histoire, on retrouve ici assez timidement le style d’approche de Goscinny, c’est fin et bien mené.
Graphiquement, je suis un peu plus dubitatif. Certes la copie est très bonne, mais Conrad est très loin d’avoir le sens de la finition d’Uderzo qui avait un encrage particulièrement propre et souple. Ici le trait semble vouloir progressivement s’abstraire de cette netteté qui semblait être la marque de fabrique de la série jusque là tout en ne voulant pas non plus trop s’éloigner de ses codes graphiques. Ce qui donne un mélange assez indécis, tâtonnant ! On verra comment tout cela se développera ensuite !
A la finale, on a un album qui se laisse très bien lire, très familiale. Ferry et Conrad ont passé leur examen haut la main avec cette copie de bons élèves qui ont bien écouté leur maître. Il manque néanmoins cette personnalité qu’on pouvait attendre de ces deux auteurs et il faudra certainement attendre la suite pour avoir l’occasion d’entendre leur véritable voix…
A lire en famille…
Par FredGri, le 28 octobre 2013
Enfin, j’ai lu le dernier Astérix dont on a tant parlé durant l’année 2013 et dont on en a fait l’un des événements de cette rentrée 2013.
Ce nouvel Astérix était forcement attendu puisqu’une nouvelle équipe artistique reprenait le flambeau au scénario et au dessin. Une équipe constituée d’auteurs prestigieux comme Ferri (De Gaulle à la plage) et de Conrad (Les Innommables, Raj).
C’est avec une certaine appréhension que vous ouvrez le livre. Vous vous demandez si vous allez être déçu, surpris ou tout simplement passer un bon moment de lecture ?
Ma foi, j’ai été bien surpris. J’avais l’impression de me retrouver dans les meilleurs Astérix signés Goscinny et Uderzo.
Ferri signe un scénario assez simple, sûrement, mais fort plaisant où l’amateur y retrouve tout l’esprit qui a fait le succès de la série : humour, de bons jeux de mots, l’esprit gaulois tout simplement, qui faisait défaut dans les derniers Astérix sortis sous la direction d’Uderzo.
Ce dernier a bien fait de laisser sa place. Il fallait un esprit nouveau sur la série, un esprit qui, toutefois, gardait l’esprit des bonnes vieilles aventures.
Ferri nous emmène chez les pictes, en Ecosse où l’auteur va jouer avec les codes connus de ce pays. On y retrouve même un ancêtre à Nessie !
Le dessin de Conrad s’adapte fort bien à celui d’Uderzo. D’ailleurs, je n’y ai pas vu de différence. Nous avons vraiment l’impression de voir le graphisme d’Uderzo de la meilleure période !
Bref, cet Astérix est une bonne surprise et promet pour la suite des nouvelles aventures du petit gaulois et de son gr… pardon, de son copain un peu enveloppé !
Par BERTHOLD, le 28 octobre 2013