ASTERIX
L'iris blanc

César est inquiet. Ses troupes sont démotivés, les désertions se multiplient. Le médecin-chef de ses armées, Vicévertus, lui propose de mettre en pratique une méthode sur laquelle il travaille depuis longtemps et dénommée « L’iris blanc ». Elle repose sur la pensée positive et une alimentation saine. 

L’empereur le met à l’épreuve, en testant la méthode au camp de Babaorum. Vicévertus devra parvenir à soumettre le village des irréductibles Gaulois. S’il y parvient, ce sera la gloire. Sinon, ce sont les lions que le médecin rendra heureux…

Par legoffe, le 26 octobre 2023

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Notre avis sur ASTERIX #40 – L’iris blanc

C’est aujourd’hui, jeudi 26 octobre 2023, que parait le 40e album d’Astérix ! Cette série fait tant partie de notre patrimoine culturel français que c’est forcément un événement. Et il s’avère d’autant plus enthousiasmant qu’il s’agit d’un des albums les plus réussis de ces dernières années. 

Le scénario est signé, cette fois, Fabcaro, dont c’est la première escapade sur les terres d’Armorique avec nos célèbres Gaulois. Et il fait mieux que s’en sortir. J’ai beaucoup ri, séduit par un humour que Goscinny et Uderzo auraient adoubé sans le moindre doute. 

On retrouve d’ailleurs l’esprit de certains des albums cultes de la série, comme Le Devin ou La Zizanie. Il y manque peut être juste cette petite touche de tension et de danger. Car, si les Romains ont encore eu une idée perverse pour venir à bout de nos Bretons, la menace n’est jamais totalement ressentie. Or, « l’attrait du danger est au fond de toutes les grandes passions » disait Anatole France. 

Certes, le thème de nouvel album y est sans doute pour quelque chose. Car Fabcaro s’intéresse, avec cette histoire, au bien-être, un univers qui ne cesse de prendre de l’ampleur, surtout depuis l’épidémie de Covid-19. Ainsi, la série reste fidèle à ses valeurs, nous faire rire tout en abordant des sujets d’actualité. 

Si l’auteur se veut forcément moqueur, il n’est pas là pour dénoncer ce mouvement, mais plutôt pour nous faire réfléchir sur ses travers ou ses formes les plus caricaturales. Dans la BD, filières courtes et repas équilibrés sont au menu, au grand désarroi d’Obélix qui, grâce à son esprit innocent, offre des répliques hilarantes face aux préceptes et aux grandes phrases poétiques qui jalonnent l’ouvrage. 

Car le bien-être c’est aussi le coaching de vie, le développement personnel. La confiance, voilà le mot clé. Les Romains apprennent à ne plus avoir peur des Gaulois même si, comme le rappelle certaines scènes, que les légionnaires aient la positive attitude ne les préserve pas des baffes ! 

Les jeux de mot et les situations comiques se succèdent, il y en a pour tous les Goths et les couleurs, jusqu’à un concert d’Assurancetourix avec des paroles cultes, à l’instar des tubes que Fabcaro a détournés. 

Autre plaisir de cette aventure, le fait qu’elle se partage entre le village et Lutèce. Dans la grande ville, l’occasion est trop belle de se moquer des modes et des tendances bobos, qui préfèrent parfois la forme au sens.  

Le tout est mis en image avec brio par Didier Conrad. Son trait est dans la digne lignée d’Uderzo, tout en apportant sa patte et sa mise en scène. C’est vraiment très réussi !

En matière de bien-être, je ne peux que vous prescrire ce nouvel album. Il vous coûtera moins cher qu’une séance de remise en forme et s’avèrera tout aussi efficace ! 

Par Legoffe, le 26 octobre 2023

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