ASTRO CITY
Local Heroes

(Kurt Busiek’s Astro City (Vol.2) 21 et 22 + 9-11 vol.2 + Astro City Special 1: Supersonic + Astro City: Local Heroes 1 à 5)
De multiples histoires dans ce nouveau volume, présentant quelques héros, mais surtout mettant en scène les habitants d’Astro City…

Par fredgri, le 21 décembre 2013

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Notre avis sur ASTRO CITY #5 – Local Heroes

… Car ce volume marque la fin de la série et la transition avec ce qui va suivre, c’est à dire d’une part les différents one shot, et d’autres part les quatre mini séries Dark Age !
Ainsi, Busiek recentre le propos sur les gens normaux, tout en continuant d’aborder tout ce qui est en périphérie de son univers super-héroïque. On a droit à un épisode en hommage au 11 septembre 2001 qui vante les mérites des pompiers qui interviennent le plus souvent au péril de leur propre vie. On a une histoire qui aborde le travail des créateurs de comics qui voudraient insuffler un côté réaliste aux histoires qu’ils écrivent, mais qui doivent se plier aux exigences des éditeurs. On rencontre un acteur qui joue les super-héros dans une série télé, et qui a l’occasion, dans la "vraie vie", de devenir lui aussi un héros ! La mini série "Local Heroes" continue dans la même lancée en s’intéressant à un portier d’un grand hôtel d’Astro City, à une jeune femme qui fait tout pour percer la véritable identité du super héros qu’elle aime, une jeune fille qui passe des vacances à la campagne et y découvre le héros local, puis un avocat se sert de l’histoire des super héros d’Astro City pour étayer sa plaidoirie et ainsi réussir à faire acquitter son client… Le seul récit véritablement super héroïque restant celui qui s’intéresse à Supersonic, un vieil homme doit reprendre son ancien costume pour aller se battre contre un robot géant qui ravage la banlieue d’Astro City !

On sent que Busiek redistribue ses cartes en revenant sur un aspect plus générique de son univers, les grandes valeurs, le côté iconique et universel. Chaque fois qu’il doit relancer son projet il retourne répéter les bases de son concept en retrouvant une écriture encore plus didactique. Cela fonctionne globalement très bien, tout de même, le scénariste connait très bien les mille et une ficelles sur lesquelles tirer pour bien faire vibrer notre pathos ! Il n’empêche que du coup, en s’éloignant vraiment des héros il développe une approche moins directe par rapport à son univers qui est passionnante (l’épisode avec la jeune femme qui tombe amoureuse d’un super-héros et dont l’identité secrète l’obsède est un très sympathique hommage à Loïs Lane, il met surtout bien en avant le côté obsessionnel de la situation et la conclusion de la bouche même d’Atomicus sonne comme une condamnation sans appel de cette avidité maladive, un phénomène que l’on peut retrouver avec les stars de ciné, de la chanson, du sport…)

C’est vrai, les grands arcs sont derrière, et même si Dark Age s’annoncent comme quelque chose de particulièrement ambitieux, dans la durée, cette petite pose sous forme de stand alone sert aussi de nouvelle introduction aux valeurs que défend Busiek, plus humanistes !

Le gros bémol demeure la partie graphique. Car hormis les deux épisodes de la série (21 et 22) ou il est encré par Will Blyberg, Brent Anderson va dorénavant se charger seul de toutes les planches et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est très peu inspiré et ensuite qu’il semble surtout se dépêcher (il travaille en même temps sur Universe X et sur Rising Star, on se rend bien compte que Astro City n’est pas vraiment la priorité du lot !). Du coup, ce côté quelque peu bâclé peine à mettre en valeur les scénarios de Busiek. C’est très dommage !

Un volume qui vaut donc surtout pour les scénarios !
Très recommandé !

Par FredGri, le 21 décembre 2013

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