ASTRO CITY (PANINI)
Des ailes de plomb
(Kurt Busiek’s Astro City 14 à 20)
Carl Donewicz, plus connu sous le nom de "Steeljack" parce que son corps est entièrement recouvert d’acier, sort de prison après avoir purgé une lourde peine de 20 ans. Mais la réinsertion est difficile. Personne ne lui fait plus confiance et le monde a beaucoup changé depuis qu’il est "parti" ! Le vieux Donnelly Ferguson lui propose alors d’enquêter sur des meurtres mystérieux qui frappe le quartier, et plus particulièrement la communauté de seconds couteaux aux super pouvoirs, des individus qui n’intéressent personne, que ça soit la police ou les héros ! D’abord déstabilisé par cette offre, Carl commence à poser des questions deçi delà… Mais cette affaire va lui rappeler son propre parcours, son propre déclin…
Par fredgri, le 22 décembre 2013
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Scénariste :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782845389823
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Notre avis sur ASTRO CITY (PANINI) #1 – Des ailes de plomb
Busiek, avec cet arc en 7 chapitres, s’attache au personnages secondaires qui pullulent dans les comics, ces super vilains qui n’apparaissent que le temps de se prendre une raclée. Steeljack symbolise donc ces êtres qui vivent sempiternellement dans l’ombre des grands héros, les faire valoir qui ont rarement le privilège d’être réellement au centre de l’histoire. Mais Busiek pose aussi un regard assez mélancolique sur tous ces éléments passés qui servent à constituer un univers sans forcément avoir la reconnaissance qu’il faut !
On est donc, à nouveau, loin des grandes sagas, des héros lumineux, ici c’est du polar, avec ce qu’il faut de monologues désenchantés, de losers pathétiques, c’est sombre, on y parle de rédemption et de grosses magouilles. Un hommage aux récits hardboiled tout en restant bel et bien du super-héros !
Carl a la tête de Mitchum vieux, le regard triste, le pas trainant et cette peau argentée qui lui sert de croix. Pendant les deux premiers tiers il ne se croit pas capable de régler cette histoire, il n’est plus personne, n’a plus aucune estime de lui et tire un constat peu reluisant de sa vie jusque là. Ce Steeljack ce sont tout ces illustres anonymes qui vont et viennent au détour d’un combat contre super-homme ou étonnante-femme, ce sont ces vies sans relief qui tentent de se récupérer ne serait-ce que quelques copeaux de cette poussière de fée qui descend des hautes sphères super héroïques !
Alors d’accord, c’est vrai, on n’évite pas la petite morale de l’histoire, que derrière ces carapaces, il y a avant tout des êtres humains, que chacun a toujours une seconde chance. Mais au delà de ça Busiek nous propose un récit très finement mené, avec une vraie intelligence au niveau des références aux séries noires et des diverses caractérisations ! En n’arretant pas sa série aux super héros archétypaux Busiek nous montre que cet univers est bien plus complexe qu’au premier abord !
Un très très bon volume !
Par FredGri, le 22 décembre 2013
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