ASTROLABE DE GLACE (L')
La danse de la sphère céleste

En 1527, le sac de Rome par les troupes disparates de l’Empereur Charles Quint a commencé. Bashir Hafez a enfin mis la main sur le fameux manuscrit d’astronomie dont il est à la recherche depuis qu’il a été libéré de prison par le Sultan Soliman. Pour cela, à l’instar d’autres qui convoitent également le livre, il a dû tuer et aussi partager sa découverte avec Fiamma la cartomancienne, Cora la prostituée, Ettore et Rolf, l’ancien homme de confiance de feu Charles de Bourbon. Coincés dans la ville assiégée par une soldatesque livrée à elle-même, ils se cachent chez Fiamma en attendant une évolution favorable. Bashir en profite pour tenter de décrypter celui-ci, poussé en cela par la tireuse de cartes. Mais les combats se rapprochant, le quatuor quittent leur refuge pour se terrer dans une bibliothèque calcinée. C’est en ces lieux dévastés, que Bashir parvient à déchiffrer les signes qu’arbore la couverture de l’ouvrage et qui vont lui permettent de localiser l’édifice renfermant le légendaire astrolabe de glace. Mais pour l’atteindre, le chemin est encore long et semé d’embûches.

Par phibes, le 26 mars 2014

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Notre avis sur ASTROLABE DE GLACE (L’) #2 – La danse de la sphère céleste

Quelques 2 ans et demi après avoir initié la quête de leur héros, Luca Blengino et Antonio Palma reviennent enfin donner la suite et fin de leur aventure historico-ésotérique. Pour cela, nous nous replongeons dans les ambiances terribles de pillages que la cité romaine connût au 16ème siècle et durant lesquelles une chasse au trésor est en passe de se dérouler et d’aboutir ?

Le premier tome ayant lancé l’intrigue autour de l’ouvrage ancien d’astronomie et précipité toute une kyrielle de personnages de différents bords à sa découverte, il est évident que cette deuxième partie n’a donc pour tâche que d’apporter tous les éléments d’éclaircissement sur les tenants et aboutissants de la quête de Bashir. A cet égard, l’on peut d’ores et déjà affirmer que Luca Blengino est arrivé à constituer une histoire fictive pour le moins structurée et bien ancrée dans un contexte historique bien assimilé et restitué. Fort de ce cadre solide qui évidemment rend plus probant l’équipée de Bashir, le scénariste vient ici faire aboutir la course-poursuite engagée antérieurement.

L’on pourra convenir que le récit, empreint d’une certaine sagesse, ne manque pas d’intérêt surtout par le fait qu’il faudra attendre évidemment les dernières pages de l’album pour découvrir l’artefact qui a initié cette aventure. Pour atteindre cette récompense, le lecteur devra indubitablement, par le truchement de Bashir et de ses partenaires, passer par des sautes scénaristiques gérées convenablement via des dialogues finement élaborés et un découpage adroit. De plus, grâce à l’imprévisibilité et au machiavélisme des différents poursuivants, il ne manquera pas d’apprécier la violence et la tension constantes entretenues avec justesse.

Côté mise en image, il ne fait aucun doute que le portraitiste italien Antonio Palma qui finalise ici sa première série grand public, réalise un parcours remarquable. Certes, l’on pourra, dans ce deuxième volet, déplorer à certains moments une transformation perceptible de son style au niveau de l’effigie de certains de ses personnages (Rolf par exemple) et également sur le noircissement trop prononcé des traits des visages dû peut être à une colorisation plus sombre qu’antérieurement. Mais il n’en demeure pas moins qu’au bout du compte, le résultat est quand même de grande qualité de par son côté réaliste très impressionnant et de sa profondeur.

Une fin d’équipée ésotérique convaincante menée par un duo d’auteurs italiens qui n’a pas fini de nous transporter. A commencer par Luca Blengino qui devrait sous peu lancer chez Delcourt une nouvelle saga-concept intitulée 7 merveilles. A surveiller donc !

Par Phibes, le 26 mars 2014

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