AU COEUR DE FUKUSHIMA
Journal d'un travailleur de la centrale nucléaire 1F
Quatre mois après être arrivé sur le site de la centrale 1F, Kazuto peut enfin changer de poste. Il rejoint, comme il le souhaitait, une équipe travaillant à l’intérieur d’un bâtiment de la centrale. En d’autres termes, il va vraiment devenir travailleur en milieu très radioactif.
Par legoffe, le 28 février 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782505064602
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Notre avis sur AU COEUR DE FUKUSHIMA #2 – Journal d’un travailleur de la centrale nucléaire 1F
L’auteur de ce manga raconte, rappelons-le, sa propre expérience d’employé sur le chantier de démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima, après la catastrophe. Si, dans le premier tome, il occupait des emplois au sein de la zone interdite, il n’avait pas encore pu accéder à l’intérieur des bâtiments de la centrale, où la contamination est plus importante.
Mais, cette fois, ça y est, son souhait se réalise. Cela peut d’ailleurs surprendre nombre de gens, qui n’auraient aucune envie d’approcher des zones aussi dangereuses. Pourtant, ce livre montre qu’il ne manque pas de volontaires pour aller travailler à Fukushima. N’allez toutefois pas croire qu’il s’agit de « sacrifiés ». La bande dessinée permet, justement, d’aller de découvertes en découvertes sur les procédures et le niveau des risques auxquels sont exposés les ouvriers, et de tordre le cou aux idées reçues.
Pour autant, le livre ne banalise nullement le risque nucléaire. Il suffit, pour s’en convaincre, de voir combien le quotidien de ces hommes est normé. Chaque geste, d’habitude anodin, demande bien plus de temps, de précautions, pour éviter de ramener des poussières radioactives.
Et entrer à l’intérieur des bâtiments avec ces ouvriers est encore plus spectaculaire. C’est, chaque fois, une course contre la montre. Il est très long, là bas, d’achever des tâches qui paraitraient simple dans un milieu normal.
Cette période en zone très contaminée du dure toutefois pas longtemps pour le mangaka car les doses autorisées sont vite atteintes. Kazuto quitte alors le site, mais il va y revenir dès 2014. Un retour qui occupe toute la seconde moitié du livre. L’auteur en profite pour parler un peu plus du quotidien du site hors travail, des changements qui se sont déroulés depuis son départ. On voit ainsi que la dépollution progresse, mais cela reste une tâche de longue haleine. Et les conséquences du désastre nucléaire, on le voit, marqueront la région pour longtemps, très longtemps.
Il s’agit donc d’un livre intéressant, qui permet d’avoir une vision de Fukushima de l’intérieur. Le récit est complet, voire parfois trop technique. A entrer beaucoup dans les détails, l’auteur nous noie d’informations et de textes qui rendent, de temps à autre, la lecture laborieuse. Ca n’en reste pas moins un document de choix pour qui s’intéresse à ce sujet.
Par Legoffe, le 28 février 2017