Au cœur du 7 octobre. Témoignages.

Douze récits courts illustrent en bandes dessinées autant d’expériences traumatisantes vécues par des Israéliens le funeste 7 octobre 2023, ce jour où des hommes du Hamas ont franchi les clôtures qui les maintenaient parqués dans la bande de Gaza pour déferler sur Israël et fondre sur les kibboutzim les plus proches où ils ont semé la terreur en tuant aveuglément ou en prenant en otage tout Israélien qui se trouvait sur leur chemin.

Par sylvestre, le 6 octobre 2024

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Notre avis sur Au cœur du 7 octobre. Témoignages.

Au fil des ans, à force de spoliations, de restrictions et autres humiliations en tout genre, les Gazaouis sont devenus des fauves enragés dans une cage définitivement trop petite. Pour avoir grandi enfermés et avoir été élevés dans la haine du voisin israélien, certains ont fini par bondir hors de leur prison pour sauter à la gorge des premiers venus ; c’était le 7 octobre 2023. De l’autre côté de la frontière, les malheureuses victimes des commandos du Hamas ont avant tout payé pour la politique menée par leur gouvernement ; une politique de bourrage de crânes faisant de chaque Israélien un soldat persuadé qu’avant d’être un voisin avec qui on pourrait s’entendre, tout Palestinien est un ennemi.
Le problème des politiques nationales, qu’elles soient motivées par des raisons religieuses ou idéologiques, c’est qu’en bout de chaîne ce sont les petites gens qui en subissent les conséquences. « Tous manipulés ! » pourrait-on dire… D’un côté comme de l’autre. Et ce triste jour-là (c’était il y a un an à la date de cet avis), des pions fous et drogués se sont lancés à l’attaque sans peur d’y laisser la vie contre d’autres pions, soldats ou civils qui depuis des années sont plus ou moins bien préparés à cela.
Dans ces bandes dessinées, douze artistes israéliens ont chacun mis en images avec leur style douze épisodes différents de cette journée d’horreur en racontant des histoires de héros et de résistance, de fraternité et d’assistance, de tristesse et de deuil. On y revit des séquences qu’on a éventuellement déjà vues en vidéo sur les réseaux sociaux ou aux informations et on y découvre d’autres histoires encore, toutes bouleversantes, où des êtres humains comme vous et moi subissent une attaque barbare surprise et se défendent comme ils le peuvent, grâce à leurs armes, à leurs bunkers, à leurs véhicules ou à leurs moyens de communication.
Quelle horreur ! Quelles angoissantes expériences ! Quel traumatisme… Ces Israéliens à qui hommage est rendu dans cette BD furent les nouvelles victimes innocentes d’une guerre qui n’en finit pas et que les hommes politiques semblent ne pas vouloir voir s’arrêter. La preuve, c’est la riposte disproportionnée orchestrée par le gouvernement israélien. Une histoire sans fin ; au cœur de laquelle personne, à la base, ne mérite autre chose qu’avoir le droit de vivre en paix avec ses voisins. Remettre les fauves dans leur cage et les frapper avec encore plus de violence, ce n’est pas une solution.

A l’initiative de Ouri Fink qui signe aussi l’un des 12 chapitres, les artistes ayant collaboré à cette bande dessinée sont : Reut Bortz, Shay Charka, Moshik Gulst, Noa Katz, Michel Kichka, Guy Lenman, Nusko, Koren Shadmi, Tohar Sherman-Friedman, Yonatan Wachsmann et Ilana Zeffren.

Par Sylvestre, le 6 octobre 2024

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