Au gré du vent

 
Cheng Yumeng est une jeune chroniqueuse gastronomique qui vit à Pékin. Alors qu’elle s’apprêtait à partir en reportage en Italie, elle a appris au tout dernier moment que son voyage avait été annulé et qu’à la place, elle allait être envoyée au Népal avec pour mission d’écrire un article devant expliquer pourquoi, alors qu’ils sont pour la plupart très pauvres, les Népalais sont si heureux.

C’est pleine de frustration que Cheng Yumeng a pris l’avion pour le Népal et c’est en voyage organisé qu’allait se dérouler son séjour. Pas la meilleure méthode pour approcher les gens et pour s’imprégner du pays ! Ni pour se concentrer sur la rédaction d’un article à rendre ! Sans parler de Wang Can, un jeune prétentieux qu’elle allait devoir supporter tout son séjour durant…
 

Par sylvestre, le 8 avril 2016

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Notre avis sur Au gré du vent

 
Dommage… Vraiment dommage. Derrière cette belle couverture, on s’attend à une belle histoire mettant le Népal au centre du propos et répondant à la question qui est posée : "Pourquoi les Népalais sont-ils si heureux alors qu’ils comptent parmi les gens les plus pauvres ?". On comprend que le décalage va être une claque pour Cheng Yumeng la Chinoise puisqu’elle troque le Pékin survolté pour des endroits beaucoup plus tranquilles, et on imagine alors que de l’expérience qu’elle va vivre sur les flancs du toit du monde, l’héroïne va tirer des forces qu’elle ne se soupçonnait pas et prendre des résolutions pour son avenir. Mais non. On reste principalement dans le contact rapproché et souvent futile qu’elle a avec sa patronne, avec les autres touristes de son voyage organisé et (au mieux, pour le côté népalais) avec les guides locaux qui accompagnent son groupe. Mais jamais on n’atteint dans cette bande dessinée la magie et la poésie qu’auraient pu inspirer aux auteurs le Népal, la majesté de ses paysages et la chaleur de sa population ; ici quasi ignorée. Le Népal n’était donc qu’un prétexte pour aborder le travail sur elle-même que se met à faire Cheng Yumeng à l’occasion de ce dépaysement qui lui est imposé. Dommage alors qu’il soit tant mis en avant dans le pitch, qu’on nous fasse croire que Cheng Yumeng va s’y plonger corps et âme… Et malheureusement, même le passage qui sans doute est le plus profond (celui qui tourne autour des significations des prénoms que porte l’héroïne) retombe un peu comme un soufflet par le traitement qui en est fait et par le fait que nous autres, Européens, ne sommes sans doute pas bien en phase avec l’importance que peuvent accorder les Asiatiques à leurs prénoms parfois savamment imagés… Grosse déception, donc. A se demander si on n’aurait pas préféré suivre Cheng Yumeng en Toscane où elle se serait régalée de pâtes italiennes. Dommage… Vraiment dommage. En tout cas pour ceux que les promesses népalaises attiraient.
 

Par Sylvestre, le 8 avril 2016

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