AU TEMPS DE BOTCHAN
La mauvaise humeur de Soseki

Natsume Soseki a quitté Tokyo. Il est parti se reposer, mais il est en proie à des douleurs à l’estomac de plus en plus violentes ; douleurs qui vont trahir un ulcère qui s’extériorisera en outre par des vomissements, des maux de tête et des hémorragies…

L’écrivain va frôler la mort en traversant une sorte de perte de connaissance pendant laquelle il va se revoir vivre au milieu d’amis, de connaissances, voire de personnages de ses propres écrits…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur AU TEMPS DE BOTCHAN #5 – La mauvaise humeur de Soseki

« La mauvaise humeur de Soseki » est le cinquième et dernier tome de la série Au temps de Botchan. Une introduction rédigée par le scénariste nous raconte en quelques mots sa collaboration avec Jirô Taniguchi et les conditions d’écriture de cette œuvre dans le temps (12 ans ont été nécessaires à la réalisation de ce manga ; une période pendant laquelle des événements ont pu influencer les auteurs et pendant laquelle ils ont pris de l’âge – mine de rien !). Puis la place est laissée aux planches et à l’histoire qui nous permet avec ce cinquième volet de nous rapprocher de Natsume Soseki qu’on n’avait principalement vu que dans le premier volume.

Ce cinquième tome, comme au baisser de rideau au théâtre, est l’occasion de recroiser de nombreux personnages rencontrés toute la série durant, et notamment le jeune Ishikawa. Après un tome 4 qui avait moins de saveur (à mes yeux en tout cas), on retrouve un grand plaisir à parcourir ce manga littéraire pourtant ô combien difficile d’accès de par son rythme et son thème : les grands noms de la littérature de l’ère Meiji. Avec Soseki s’éteint en quelque sorte d’ailleurs, pour les auteurs, cette ère Meiji après laquelle le Japon entrera dans une ère résolument plus moderne.

Au temps de Botchan nous aura vraiment transporté dans un Japon aux antipodes de ce que les mangas nous offrent d’habitude. C’est aussi tout le talent de Taniguchi qui permet cela : la qualité de son dessin nous motive à lire cette histoire qu’on aurait, avouons-le, sûrement abordée différemment – voire pas du tout – si le mangaka n’en était pas l’auteur… Alors merci aux auteurs et aux éditions Seuil !
 

Par Sylvestre, le 12 janvier 2008

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