Aura, l'orpheline

Avec cet album on retrouve le Roberto Baldazzini de Chiara Rosenberg, une vague intrigue au relent de polar, d’ambiance noire, mais recouverte d’un vernis transgressif à base de transexuelles, d’homo, de domination et autres plaisirs décalés.
Baldazzini a quand même du mal à vraiment animer un scénario qui aille plus loin que ses thèmes de prédilection, quand bien même l’idée restant intéressante et la trame du récit ponctuée d’éléments qui peuvent amener des pistes sympas. Car à la finale on a des personnages à peine ébauchés, qui n’arrivent pas trop à sortir des deux ou trois traits de caractérisation posés au début. Le scénario se contentant de glisser Aura dans un nombre assez varié d’expériences, que ce soit le voyeurisme, la soumission, la domination, le viol etc. L’album se concluant à peu près sur le même constat que le début, une jeune fille paumée dont on ne sait pratiquement rien, qui suit le premier venu sans se poser de question…

Néanmoins, ce caractère "paumé" est assez bien rendu quand même. On sent bien que la jeune fille ne sait pas très bien ce qu’elle vient foutre là et que ce monde la dépasse un peu.

En dehors de ça, graphiquement c’est une nouvelle fois très beau, un magnifique encrage en ligne clair qui met admirablement bien en valeur les courbes des femmes et des regards des uns et des autres !

Pour conclure, je reste un grand fan du dessin du maître, j’attends tout de même le moment ou il fera équipe avec un scénariste vraiment inspiré, pour développer pleinement tout son potentiel !
Affaire à suivre alors !

Par FredGri, le 3 avril 2013