AURORA
Signal
Vingt ans plus tôt, un étrange phénomène d’aurore polaire a parcouru la planète, la nimbant de rouge. Les enfants nés durant cette manifestation se sont révélés différents de la normalité, certains porteurs d’une agressivité inouïe, exempts de toute empathie, d’autres dotés de capacités hors norme. Ils sont au nombre de 222 000 et ont eu des parcours très divergents. Certains sont morts dans des circonstances on ne peut plus tragiques ou les ont provoquées, d’autres ont subi l’internement pour être étudiés ou se sont organisés dans l’attente d’un signal pour une œuvre radicale. En 2046, Viktoria Bell, étudiante en psychologie, fait partie du lot des enfants de l’aurore sans pour autant en subir les effets de celle-ci, et a cherché à analyser ce terrible phénomène qui engendre des comportements bien multiples. Après une approche auprès du professeur en anthropologie Standberg, elle ne peut se détacher de l’idée qu’une catastrophe de grande ampleur est à venir prochainement.
Par phibes, le 20 décembre 2024
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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ISBN :
9782302095793
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Notre avis sur AURORA #2 – Signal
Quelques quatre mois après la sortie du premier opus, Christophe Bec se revoit en première ligne pour accompagner la suite de son angoissante saga liée à la destinée tragique des enfants nés lors d’une aurore polaire qui a touché tout le globe terrestre. L’artiste continue donc à nous donner des informations sur ce mystère oppressant qui grève le genre humain et qui a abouti aux différents drames de 2046.
Nous retrouvons donc certains personnages dont les méfaits ont alimenté le tome précédent, sous le couvert d’un nouveau découpage temporel et géographique. Nous les revoyons, répondant à un code particulier (signal, éveil, coordination, purge), chacun dans leurs dispositions hors norme et cyniques, sur du court ou long terme. Le scénariste poursuit donc avec une puissance mesurée et dans la même dynamique son récit en évoquant des tranches de vie vécues avant la date fatidique par ces inquiétants enfants de l’aurore. L’impact reste dans les mêmes proportions, engendré par des scènes particulièrement violentes et psychologiquement fortes.
Par l’intermédiaire de l’un d’eux (Viktoria), on découvre une exception qui va permettre d’alimenter notre curiosité et également de compléter l’intrigue. Associée à un ancien écrivain, la jeune femme nous intéresse à son enquête et semble nous préparer au pire, à un désastre planétaire coordonné dont les premières éclaboussures sanglantes vont bientôt se déclarer.
Graphiquement, le travail demeure de belle qualité. Stefano Raffaele gère son dessin dans une authenticité qui sert très profitablement les intentions scénaristiques et qui permet de rendre palpable l’angoisse générée par des situations effroyables. A cet égard, l’horreur transparaît à de nombreuses reprises via des scènes chocs que l’artiste se plait à réaliser sans aucune retenue, avec une efficacité redoutable. Pareillement, il parvient à nous faire percevoir l’insensibilité de ces enfants de l’aurore via des portraits suffisamment expressifs.
Une deuxième partie toujours aussi intense et sinistre qui nous ouvre la voie d’une opération d’épuration de masse bien menaçante.
Par Phibes, le 20 décembre 2024
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