Automne

L’histoire se découpe en deux parties bien distinctes. La première est muette, on y voit le combat d’un samouraï contre une bande de brigands. Le second et principal nous amène à suivre le peintre parisien Henri de Toulouse Lautrec, dans les rues de la ville au milieu des bordel et salle des fêtes. Un soir, alors qu’il vient une nouvelle fois d’affronter son père, la brune Suzette vient demander de l’aide au peintre qui, comme à son habitude, accourt et finis par cracher de l’argent sans se rendre compte que sa gentillesse a une nouvelle fois été manipulée…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Automne

Le rapport entre ces deux histoires n’est pas évident, ce qui d’une part enlève pas mal de charme a l’histoire mais en plus ne permet pas de réellement apprécier et entrer dans cet album malgré les planches magnifiques de Kordey (qui signera plus tard aux Etats Unis des comics de Tarzan, de Star Wars ou encore des X-Men ! Mais c’est surtout avec le tome 2 de Diosamanté qu’on l’a récemment vu en France) qui explose en couleurs directes plus ou moins inspirées des teintes de Lautrec lui même. En creusant un peu plus on se rend compte de l’étrange parallèle entre ce petit samourai de cirque, qui rêve d’être un renégat puissant loin des contraintes, et le petit peintre (physiquement uniquement bien sur) qui s’exile de son cadre familiale bourgeois, pour se perdre dans les jupons des prostitués et tenter de trouver la voie de son art. Ces deux êtres sont confrontés aux lois de leur milieu, aux états d’âmes mais surtout à la douleur de leur corps. Sous ce nouvel angle le récit prend un autre virage, plus contemplatif mais aussi plus mélancolique, effet renforcé par la lenteur de la narration et par l’apparente disparition d’une vraie histoire. J’ai tout d’abord été assez perplexe mais finalement la conclusion de ce récit m’a forcé à me poser des questions et à tenter de trouver une solution a cette enigme. Un curieux album qui ne laisse pas indifférent car il est surtout le cadre du travail graphique d’un grand de la BD, Igor Kordey !

Par FredGri, le 24 février 2003

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