aux soirs de grande ardeur
Il y a quelques milliers d’années, dans la cité de Miril. Manakor est servante chez le cuisinier Kaal, homme sanguin, qui n’a pas un regard pour elle, malgré les sentiments qu’elle garde secrètement en elle. Elle s’interroge sans cesse sur la façon de se déclarer, comment le séduire…
Un jour, d’étranges fumées noires s’élèvent au loin et se rapprochent dangereusement. Il est bientôt temps d’organiser une évacuation et Manakor se retrouve aux côtés de Kaal, à errer pour se protéger…
Par fredgri, le 8 janvier 2025
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782808212038
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Notre avis sur aux soirs de grande ardeur
Après les deux volumes exceptionnels de Megafauna, nous retrouvons Nicolas Puzenat aux commandes de ce nouvel album qui met cette fois en scène une communauté ayant hypothétiquement vécu il y a des milliers d’années.
L’auteur en profite pour travailler les us et coutumes de cette population, insistant ça et là sur des particularités, comme cette croyance que chacun est accompagné par l’esprit d’un être cher qui leur parle quotidiennement, les conseille ou critique le moindre de ses gestes. Une habile façon de mettre en scène les perpétuels doutes des uns et des autres vis-à-vis des décisions à prendre, des gestes à accomplir.
On est donc face à ce que l’on pourrait appeler une proto-civilisation qui croit encore à la magie, au lien avec la nature, mais qui, malgré tout, se comporte à bien des égards comme nous.
Toutefois, Nicolas Puzenat s’interroge sur l’importance des croyances, de la spiritualité et du lien profond qu’elles entretiennent avec les différents personnages de l’histoire. Il construit une intrigue extrêmement prenante qui met en avant une communauté très vivante.
Néanmoins, tout tourne rapidement autour des sentiments de Manakor pour son maître Kaal et sur le caractère sanguin de ce dernier. On est happé dès les premières pages dans le méandre des pensées de la jeune femme, sans cesse tourmentée par l’esprit de sa grand-mère, par le doute sur ses véritables origines et cette impression d’être sans cesse en marge.
L’écriture est fine, sans pour autant donner l’impression, non plus, de faire exagérément des compromis. Tandis que graphiquement, la proposition est belle et vivante.
Un album qui se lit avec plaisir, très conseillé.
Par FredGri, le 8 janvier 2025