AVENTURE DE BOB LECLERC (UNE)
Le cauchemar argenté 1/2
En 1959, alors que la planète subit l’invasion sournoise des martiens, l’ancien pilote de chasse Bob Leclerc reçoit la visite de deux gorilles armés qui viennent le récupérer pour un long voyage. Après avoir traversé moult paysages canadiens à bord d’une voiture blindée, les trois hommes atteignent un premier complexe. Bob Leclerc est ensuite pris en charge par un transporteur japonais qui l’amène sur la rive océane au bord de laquelle un sous-marin vient le chercher. Après avoir assisté à la destruction d’un pont ferroviaire et du train qui y passait, l’ancien pilote de chasse pose enfin le pied dans les énormes installations souterraines de Cotopaxi, dirigées par le professeur Tremblay. Tout en l’accompagnant vers les baraquements où se trouvent les autres collègues au pilote, le scientifique ne manque pas de lui faire visiter la base. Une fois les présentations faites et après une bonne nuit de sommeil, Bob Leclerc se retrouve face au médecin de la base. Ce dernier commence à lui faire passer une batterie de tests qui doivent le préparer à un futur vol atomique à destination de Mars à bord d’une fusée pour le moins révolutionnaire.
Par phibes, le 25 avril 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782352834366
Notre avis sur AVENTURE DE BOB LECLERC (UNE) #1 – Le cauchemar argenté 1/2
A l’origine de Vers les mondes lointains paru en 2008, l’auteur canadien Grégoire Bouchard revient, le temps de deux volets, dans sa thématique très branchée années 50 liée à l’invasion de la Terre par les martiens et par ce biais, en profite pour remettre en selle son fameux pilote de chasse Bob Leclerc. Cette fois-ci, le monde subit l’intrusion d’extraterrestres maléfiques qui ont décidé d’annihiler le genre humain. Aussi, a-t-il été décidé par les instances suprêmes de traiter le problème martien directement à la source, à savoir sur la planète Mars au moyen d’une fusée pilotée par le vétéran de la guerre contre les Asiates.
A n’en pas douter, avec ce premier tome, Grégoire Bouchard conforte quelque peu ce style très particulier voire insolite qui lui colle à la peau et qui consiste à s’appesantir sur des péripéties que l’on pourrait qualifier au demeurant d’assez peu intenses. En effet, bien qu’il soit question de guerre contre des extraterrestres, ce premier opus ne nous envoie pas pour l’instant dans des affrontements guerriers spatiaux. Au contraire, l’auteur a préféré décrire l’atmosphère canadienne des années 50 et s’attarder sur la mission de son personnage central, sur sa préparation longue et minutieuse. L’approche se veut de fait plus psychologique, plus intimiste, s’attardant sur le quotidien du pilote mais aussi sur son entourage hétéroclite et torturé (les coéquipiers, les scientifiques…), et sur l’univers sur-mécanisé (version épurée d’électronique) environnant.
On pourra également être surpris par Bob Leclerc, protagoniste clé de cette aventure martienne, qui bizarrement, bien que présent, reste très en recul par rapport aux péripéties et laisse parler les autres. Bien évidemment, une trame subsiste qui tend à nous faire entrevoir un futur voyage interstellaire mais l’on peut se poser des questions quant à sa finalité réelle et ce n’est pas l’apparition éphémère du seul martien croisé dans ce tome qui va nous aiguiller. Tout peut donc arriver !
Côté graphisme, il ne fait aucun doute que Grégoire Bouchard n’est pas avare en coups de crayon. Usant d’un style très personnalisé et d’un découpage de planches assez classique et régulier (en trois, quatre vignettes), l’artiste travaille avec énormément de détails techniques ces nombreux décors, dans des évocations on ne peut plus sophistiquées (les intérieurs de la fusée…), cohérentes avec l’époque. A contrario, ses personnages se révèlent beaucoup plus épurés, certes avec des visages émaciés mais dotés d’une expressivité bénéfique. Le tout se découvre dans une colorisation qui certes donne une impression de platitude mais qui renforce le côté historique de l’aventure.
Une première partie qui interpelle incontestablement par son côté baroque et qui nous entraîne vers une seconde partie qui reste imprévisible. Verdict, le mois de juin prochain !
Par Phibes, le 25 avril 2017
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