AVENTURE DE LILOU (UNE)
Le tigre d'Angkor

 
Lilou a déménagé au Cambodge où son père travaille dans un dispensaire. Un jour, son chat va la mener jusqu’à la maison d’un petit garçon du pays qui, curieux, l’épiait par un trou dans un mur de la cour de sa maison. Leur rencontre scellera une belle amitié que l’impressionnant buffle du petit garçon aura facilitée.

Lilou et son nouvel ami vont jouer ensemble de plus en plus fréquemment ; ensemble, ils iront même jusqu’au beau milieu de la forêt, parmi les ruines d’anciens temples, où le petit Cambodgien sait que sa grand-mère habite, retirée, entourée d’animaux extraordinaires…
 

Par sylvestre, le 16 mars 2014

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Notre avis sur AVENTURE DE LILOU (UNE) #2 – Le tigre d’Angkor

 
Deux ans et demi après la sortie du premier album des Aventures de Lilou paraît ce second opus dans lequel, cette fois, la petite fille, Lilou, tient une des places principales. C’est en effet les feuilles Folio et Folia qu’on avait suivies d’une case à l’autre, dans l’album précédent. Là, on est moins dans le poème : on est plus dans de la fiction classique.

Ce sont les deux feuilles amoureuses qui donnaient rythme et mouvement. Cette fois, ce rôle est plus tenu par le chat de Lilou : c’est lui qui est vecteur de mouvement, c’est lui qu’on est invités à suivre à différentes reprises. Il est un facteur de rencontres : c’est lui qui met Lilou aux trousses du petit voisin Cambodgien, puis, plus tard, ce sera lui qui va aller d’un animal à l’autre, dans la forêt.

Pour autant, le récit tourne fortement autour de Lilou et de son ami cambodgien. C’est une histoire d’amitié que nous raconte cet album. Une histoire de famille, aussi, et de retrouvailles, puisque le petit cornac va revoir sa grand-mère qu’il ne voyait plus qu’en rêves ; voire dans des cauchemars…

Comme le tome 1, cette deuxième bande dessinée est muette. C’est bien pour l’homogénéité de la série, c’est aussi très en phase avec le fait que Lilou et son nouvel ami ne peuvent pas communiquer avec des mots, faute de langue commune. Cela dit, cet état de fait induira par contre quelques éventuelles difficultés de compréhension, notamment pour les plus jeunes. Par exemple, il y a cette scène où Lilou et le petit Cambodgien dessinent pour se parler. Que doit-on comprendre des dessins qui sont réalisés ? Que les parents du petit garçon sont décédés ? Qu’il dit n’avoir plus que son buffle (avant de savoir qu’il a encore sa grand-mère) alors même qu’on le voit dormir aux côtés de personnes qui pourraient être ses frères et sœurs ? Ce n’est pas toujours si clair que cela, et les adultes qui accompagneront leur petits pitchounettes dans la découverte de cette histoire en seront peut-être quittes, au premier passage, pour se débattre dans les explications qu’ils fourniront !

Le récit, malgré cela, est très fluide et très accessible. Il est en outre très joli par les découvertes qu’on y fait (animales et archéologiques).

C’est la dénommée Élice qui, seule, signe les couleurs ; des couleurs qui complètent de bien belle manières les dessins de Charles Masson en ne se contentant pas de faire des à-plats mais en invitant tout un ensemble d’ombres projetées sur les murs, sur les personnages, etc, etc…

Un troisième titre est d’ores et déjà annoncé : il semblerait que Charles Masson ait envie de remettre ça ! Et je parierais que Lilou… ne sera pas contre non plus !!!
 

Par Sylvestre, le 16 mars 2014

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