AVENTURE DE SPIROU ET FANTASIO PAR... (UNE)
Les Marais du temps

Après Yoann et Vehlmann avec Les Géants pétrifiés, et avant Yann et Tarrin avec Le tombeau des Champignac (octobre 2007), c’est l’auteur de Théodore Poussin qui se lance dans un récit sur Spirou et Fantasio. Son récit est simple, prenant, pas du tout prise de tête (le risque avec le thème du voyage dans le temps), surprenant, comique et plutôt bien réussi. Bon, je suis fan de son dessin depuis Théodore Poussin, autre aventurier, qui, avec sa coiffure, pourrait être un membre de la famille de Fantasio. 

Une des bonnes idées de cet album est l’emploi du language du quartier du Marais de Paris en 1865 : la langue verte (un lexique se trouve en fin d’album). Cela donne un parfum d’authenticité à l’histoire, et quelques scènes cocasses, comme celle où Fantasio leur parle le "djeunz" du XXIème siècle. Le Gall retranscrit avec authenticité aussi ce Paris du XIXème siècle : les décors et costumes sont superbement travaillés. Les tronches des personnages sont très réussies aussi : voir la "râleuse" par exemple.

J’aime bien la couverture : elle nous met d’entrée dans l’ambiance. L’ombre au premier plan parait bien inquiétante. Le Gall fait allusion à d’autres albums de Spirou et Fantasio, ceux mettant en scène Zorglub (voir l’arme de Zorglonde) ou celui du Voyageur du Mézozoîque (de Franquin) : nous y voyons le dinosaure et retrouvons le professeur qui participait à cette aventure. Un clin d’oeil est fait au Marsupilami lors d’une case. 

Le Gall réussit son pari de nous faire découvrir une aventure de Spirou et Fantasio qui nous ramène dans les meilleures années de leurs aventures. C’est vraiment une bonne surprise. Je dirais même qu’il renouvelle un peu le mythe. 
Et puis, pour une fois que Spip joue un rôle majeur…

Fortement conseillé, que ce voyage dans le temps.
Et si vous ne connaissez pas l’oeuvre de Frank Le Gall, c’est aussi une bonne occasion pour faire connaissance.

Par BERTHOLD, le 7 avril 2007

Cette nouvelle aventure de Spirou et Fantasio version revue et corrigée vaut principalement pour la rare apparition de Franck Le Gall. L’album est magnifique, maquette de couv impeccable, soignée dans son équilibre et ses couleurs, tous les détails sont pensés et parfaits !
Très impatiente de retrouver l’atmosphère du dessin de cet auteur, j’ai d’abord profité des traits, des formes et des ambiances qu’il a si bien mis en situation. L’histoire est amusante et sympathique mais il est évident que le must tient au dessin.

Coincée entre du Jules Vernes et du David Copperfield, (la couverture de l’album fait tellement penser à cette lithographie réalisée par PLG , l’aventure nous embarque dans des mondes parallèles plus ou moins chaleureux mais remplis de ces trognes cabossées qui nourrissent nos imaginaires depuis toujours.
Alors qu’on plonge ou pas dans la machine à remonter le temps, on est forcément séduits et puis une bande dessinée de La Gall ne peut qu’être une invitation à la rêverie, à l’amitié et à la magie de la vie.

Pour tout ça, pour le talent, pour Spirou et Spip si beaux sous son crayon, pour Fantasio, si drôle et si attachant dans son nouveau look, je dis bravo et merci de savoir encore s’amuser.
A découvrir évidemment.

Par MARIE, le 12 avril 2007

Après les géants pétrifiés, voici une nouvelle aventure inédite de Spirou et Fantasio. Une aventure au style encore plus différent pour ce second opus. En effet, Frank Le Gall tout en piochant allègrement dans la mythologie de nos héros, met en scène un Spirou qui a une grande ressemblance avec le personnage de Tintin. Il faut reconnaitre que le style colle parfaitement à l’ambiance surannée de ce voyage dans le temps.
Comme je le disais, tout en revisitant la mythologie de Spirou et Fantasio il nous fait vivre une histoire surprenante, parfois drôle, dans le XIX^ème siècle parisien sans sombrer dans l’écueil du paradoxe temporel au grand dam de Fantasio et d’un Zorglub qui semble avoir mis de côté ses rêves de conquête du monde.
Seul le langage usité durant cette période est un peu abscond mais un glossaire est présent à la fin pour pleinement profiter de cet épisode.

Par Eric, le 11 avril 2007