AVENTURES DE SCOTT LEBLANC (LES)
Alerte sur Fangataufa
Scott Leblanc, jeune reporter au magazine "Bien en vue", spécialisé dans la rubrique "des animaux et des stars", est missionné par son rédacteur en chef pour faire une interview du futur prétendant au prix Nobel, le professeur Moleskine. Durant leur entretien, le savant est l’objet d’un attentat qui le prive d’un dossier ultrasecret, le rayon Zêta. Excédé par ce vol inqualifiable, le scientifique n’a d’autre solution que de courir prévenir ses trois anciens confrères qui ont participé à l’élaboration de ce fameux dossier dont le contenu, partagé en 4, pourrait menacer l’humanité entière.La tâche s’avère plus compliquée que prévue car le responsable de l’attentat semble être en possession du dossier complet et se prépare à utiliser le rayon lors des prochains essais nucléaires en Polynésie.
Par phibes, le 8 novembre 2009
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782203022720
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2 avis sur AVENTURES DE SCOTT LEBLANC (LES) #1 – Alerte sur Fangataufa
"Alerte sur Fangataufa" annonce la création d’une nouvelle série aventureuse réalisée par un tandem d’auteurs qui devrait subtilement interpeller. En effet, c’est Philippe Geluck, le célèbre père du "Chat" qui vient apporter sa notoriété et son savoir-faire pour signer pour la première fois un scénario au long cours, en s’associant pour cela avec l’illustrateur toulousain d’origine, Devig.
Curieusement, l’équipée scientifico-policière affiche nettement ses références sans pour autant chercher à les déborder outre mesure. En effet, les auteurs cherchent avant tout à étaler franchement leur envie de caler aux productions ligne claire des années 60/70 et de le faire au moyen de gros clins d’œil à des séries illustres telles "Tintin", "Blake et Mortimer", "Spirou et Fantasio", que l’on pourra retrouver au gré des planches.
Aussi, il sera évident de voir en Scott Leblanc, un "Tintin" un tantinet gaffeur et très premier degré, accompagné non pas d’un chien mais d’un canari. Ce journaliste sera plus enclin à courir des faits animaliers qu’à se préoccuper des événements dramatiques qui se trament. Pour contrebalancer la niaiserie du premier personnage, le professeur Moleskine, fumeur impénitent comme le professeur Halambique, apparaîtra dans toute sa promptitude à faire tomber le coupable de l’inquiétante affaire qui nous intéresse. Par ailleurs, on pourra discerner dans l’équipe scientifique des deuxièmes rôles à l’effigie surprenante de Mortimer (Malemort), au professeur Tournesol (Thaddeus Seigle) et le Comte Champignac (Darmagnac).
L’aventure qui prend ses bases dans un évènement réel (les tests nucléaires de 1966 en Polynésie) a l’avantage d’être très linéaire et peut se révéler dans un humour bien sympathique. Les réactions singulières de Scott Leblanc auront tendance à surprendre, et son entourage et le lecteur lui-même, dans une dérision que les auteurs entretiendront jusqu’à la fin.
Devig semble être un tintinophile averti puisqu’il n’hésite pas à donner les traits de ce personnage incommensurable à son héros. Son dessin, en tout point conforme avec le style franco-belge, et qui ne peut éviter une comparaison avec les productions d’Hergé, possède un certain attrait par ses formes simples et directes. Se faisant fort de faire quelques appels à des travaux graphiques d’antan, il parvient adroitement à attiser notre curiosité.
Un ouvrage intéressant à la facture ancienne luxueuse, à lire pour ses larges références aux travaux des maîtres de la ligne claire.
Par Phibes, le 8 novembre 2009
Loin d’être une réédition d’un quelconque succès des années 80, cette aventure au dessin trompeur a bel et bien était composée, scénarisée et dessinée en 2009. De prime abord, les anciens seront attiré par sa couverture qui n’est pas sans rappeler la grande époque de "Jo, Zette et Jocko" ou "Bob et Bobette" et sa tranche qui ressemble fort aux dos toilés des bandes dessinées des années 50-60, les plus jeunes, quand à eux, seront attiré par ce dessin clair, rond et précis qui fait la beauté de la bande dessinée dite "classique".
En ce qui concerne le scénario, notons qu’il nous est servi par un cador de la bande dessinée j’ai nommé Geluck, l’illustre créateur du personnage "Le Chat" que vous pouvez croiser sur des publicités pour une célèbre marque de Banque/Assurance. Sans être révolutionnaire ni exceptionnelle, l’histoire est bien montée, le lecteur peut s’y accrocher d’entrée de jeu sans attendre une trop longue mise en place de l’intrigue, le public visé est ainsi très large, du plus jeune âge au plus ancien.
Le héros n’est pas sans rappeler un certain Tintin et certains personnages rencontrés sont, à n’en point douter, un clin d’œil à la BD "Blake et Mortimer" !
Le dessin, comme expliqué ci dessus est surprenant par sa clarté et sa touche "60’s" de l’école Franco-Belge… Cela fait bien longtemps qu’un premier tome d’une série n’avait pas porté un si grand flash-back, en effet à l’ère du manga et du dessin type "Héroic-fantasy" à la Lanfeust, rares sont les BD pouvant se targuer d’avoir osé un si grand pari.
Malgré quelques imperfections de colorisation ( La nuit est tombée d’une case à l’autre par exemple ) le scénario est fort bien servi par un dessin qui, seul, pouvait apporter cette ambiance années 60 de la BD.
Les seules remarques désobligeantes qui l’on pourrait faire à l’encontre de cette aventure concernent avant tout le personnage principal, Scott Leblanc. Bien qu’il soit attachant, on le plain plus qu’autre chose, il est naïf, un peu bêta et ne comprend jamais rien … Cela est de bonne augure les 10 premières pages mais le lecteur se lasse vite ! A tel point qu’en fin d’histoire, nous n’attendons plus qu’une chose : Qu’il s’en aille !!!
Cela est fort dommageable à la série car elle porte son nom, si les auteurs veulent nous faire accrocher il va falloir remédier à ce petit point noir pour le prochain tome. De plus, son amour inconditionnel pour les animaux le rend vraiment benêt et, sans vous révéler la fin de l’histoire, on se demande comment il pourra survivre …
En résumé : Une bonne idée pour les fêtes de fin d’année mais pour une population comprise entre 8 et 15 ans ou 45 à 99 ans. Je lirai tout de même le prochain tome car au delà du personnage principal qui pour l’instant m’ennuie c’est un bon moment de détente !
Par PEK, le 14 janvier 2010