AVENTURES DE VICK ET VICKY (LES)
Vick, Vicky et les sauveteurs en mer contre les voleurs de cerveaux

 
Dans cette aventure de Vick et Vicky au titre long comme un jour sans pain, deux idées différentes sont développées qui vont se rejoindre sans que leur confluence ne soit vraiment primordiale pour l’intrigue et son dénouement.

En effet, d’un côté, on a le récit autour de Vick et Vicky et de leurs amis qui rend hommage aux marins de la SNSM, et de l’autre, on a l’intrigue autour des vols de cerveaux et de l’enquête menée par la police à ce propos. Alors si, il y a des passerelles entre les deux, comme le fait que les phares éteints poussent les bateaux à la perdition et donc que la SNSM soit sollicitée… Ou le "cas Angelino", qui va se retrouver sur le chemin des méchants et va être embarqué par eux, témoin gênant qu’il va devenir… Mais au final (et… une fois n’est pas coutume !), Vick et sa bande ne sont donc pas des "Tintin sauveurs" ; simplement des personnages évoluant en marge d’événements, eux, par contre, bédégéniques ! Oh, cela ne leur enlève pas leur statut de héros de BD pour autant ! Mais disons qu’ils prêtent leur image à une histoire qui leur est étrangère plutôt qu’ils n’y participent eux-mêmes au cœur.

En poussant le bouchon un peu plus loin, on pourrait dire que graphiquement, c’est pareil. En effet, Vick, Vicky et les personnages – qu’ils soient récurrents ou pas – ont leurs frimousses dessinées de manière assez épurée. C’est un style, et en l’occurrence, ce n’est pas peu efficace. Alors que l’architecture des lieux où se déroule le récit est plus finement restituée : celle des phares, par exemple, dans ce tome 17, ou encore celle des ruines accueillant le laboratoire du voleur de cerveaux… Un peu comme si Vick et Vicky, par leur représentation minimaliste, laissaient la vedette aux autres éléments d’intérêt ! Des héros modestes et altruistes, en quelque sorte… Modèles bienvenus en tout cas pour un public ciblé jeune qui, au-delà de ces réflexions qui valent ce qu’elles valent, ne peut que se régaler à la lecture de ces aventures aussi abordables que plaisantes à découvrir !

En prime ?! De belles images en pleine page, et, en fin d’ouvrage, un petit cahier supplémentaire sur la SNSM et les premiers secours mais aussi sur des notions plus particulièrement maritimes, comme l’alphabet morse ou la signification des pavillons marins…

Rien à laisser, donc. Que du bon : du culturel, du pédagogique et du récréatif. Oui, depuis 17 tomes, Bruno Bertin fait des lecteurs heureux !
 

Par Sylvestre, le 10 novembre 2011