AVRIL
Football, sortilèges et puberté

Avril est un jeune garçon de 13 ans qui a un hobby, le football. Malheureusement, houspillé par les autres enfants de son âge, il ne peut assouvir sa passion.
Le lendemain de son anniversaire, se rendant au collège, il est pris à parti par la bande à Max. Afin d’éviter ce dernier, il décide de faire l’école buissonnière et fuit au parc aux statues pour s’adonner à son autre passion, le dessin. Il y rencontre Charlotte et, à nouveau, Max et ses gorilles qui le provoquent physiquement. C’est alors qu’un curieux homme massif vient à son secours. Qui peut-il être et pourquoi s’ingénie-t-il à le poursuivre au point de lui faire peur ? Ne serait-il pas possédé par quelque démon ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AVRIL #1 – Football, sortilèges et puberté

Avril est une nouvelle série que produit les Editions Carabas réalisée par deux jeunes auteurs Bruxellois d’adoption dont la rencontre semble être des plus profitables.

Cette réalisation issue d’un imaginaire infantile peut être lue par toute la famille. Elle se décline comme un conte fantastique moderne à la Harry Potter. Avril, tel est le prénom du personnage principal, vit dans un univers onirique. Solitaire par la force des choses, rejeté par des gamins de son âge, il évolue dans une simplicité totale au rythme des dribbles qu’il exécute avec un ballon, son seul compagnon quotidien hormis son chat, et des imprécations familiales de sorcellerie.

Les prémices de cette aventure augurent une intrigue légère et malicieuse dans laquelle les animaux qui entourent l’adolescent apprenti sorcier ont droit à la parole. Celle-ci est plombée par les brimades de ses camarades et l’intervention d’un individu bien inquiétant, à l’esprit tourmenté, qui prend en chasse Avril après un aveu surprenant. Par ses diverses mésaventures, ce dernier nous charme par sa vision en retrait des évènements.

Les dialogues qui parsèment cette histoire sont d’une spontanéité extrême et offrent l’avantage d’être appréhendés par un large éventail de lecteurs.

La naïveté des dessins est flagrante et interpelle agréablement selon les goûts. Elle renforce l’idée qu’un certain lectorat est ciblé et que l’auteur de ces graphiques est un adepte de l’imprécision infantile. Par ce fait, sa réalisation peut devenir attrayante et attachante. Par ailleurs, la possession de l’homme qui poursuit Avril est bien rendue confortée par des traits hachés et démesurés et par la couleur rouge prédominante.

De par son style épuré et légèrement extravagant, cet ouvrage conviendra parfaitement aux amoureux des histoires atypiques nimbées de magie.
 

Par Phibes, le 23 novembre 2007

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