B.P.R.D.
1946

Le film Hellboy 2 est toujours en salle. J’espère que vous avez été le voir. Il vaut vraiment le détour.

Mais l’actualité de ce mois, c’est ce nouveau tome de la série B.P.R.D. où nous ne retrouvons pas l’équipe habituelle composé d’Abe Sapien, Liz Sherman et Johann Krauss mais c’est le professeur Bruttenholm qui en est la vedette dans un récit où nous le retrouvons plus jeune au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Avec lui, nous allons découvrir l’un des plus horribles projets concçus par les nazis.
Les histoires imaginées par Mike Mignola sur Hellboy ou B.P.R.D. ne m’ont jamais autant fichu la trouille que ce 1946. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un récit comme celui-ci. Il y a des scènes qui sont de pur moments de suspense ou de terreur comme dans le Alien de Ridley Scott, voir la première visite à l’asile psychiatrique abandonné que font le professeur et son collègue. Ou encore cette visite dans une ferme où un enfant va se transformer en créatures. Il faut voir comment les auteurs ont mené cette rencontre. Et puis, il y a d’autres scènes qui vont vous faire frissonner encore par la suite. Le fait aussi de découvrir que celui qui dirige les russes chargés quasiment de la même mission que Bruttenholm est une jeune enfant vous fait froid dans le dos. Mais bon, par la suite, vous découvrirez qui est cette Varvara. Une autre scène impressionnante est celle du début avec cette jeune femme qui semble être l’objet d’expériences scientifiques effectués par des savants nazis.
Ce récit nous permet de voir au cours d’une scène le comte Vladimir Giurescu ou au final, une vieille connaissance d’Hellboy : Von Klempt et ses gorilles. Une autre bonne idée est d’avoir donné un commando de 5 GIs pour accompagner le professeur dans sa mission. 5 vétérans qui ont survécus aux combats et qu’ici, ils vont devoir affronter des choses auxquelles ils n’auraient jamais pensé.
Le dessin est l’oeuvre d’un auteur talentueux, Paul Azaceta qui a su s’inspiré du style de Mignola pour nous donner des frissons lors de certaines scènes. Dave Stewart a aussi laissé sa place à la couleur et c’est un certain Nick Filardi qui a la lourde charge de mettre ce récit en couleur. Il s’en sort vraiment très bien.

Mike Mignola, aidé de Joshua Dysart au scénario, nous offre la plus terrifiante histoire de l’histoire du B.P.R.D. mais aussi, une des meilleurs de cet univers.
Un récit à ne pas manquer.

Par BERTHOLD, le 18 novembre 2008