B.P.R.D. UN MAL BIEN CONNU
Ragna Rok

Ragna Rok. Ainsi prend fin l’une des plus belles sagas de la bande dessinée de ces trente dernières années.
Il y a pas à dire. Que ce soit avec Hellboy, avec les diverses séries dérivées comme B.P.R.D., Abe Sapien,  Witchfinder, Lobster Johnson et d’autres, Mike Mignola a su rester cohérent tout du long en faisant avancer les aventures de son personnage, jusqu’à l’amener à une fin digne de ce nom.

Jamais les aventures d’Hellboy et du B.P.R.D. ne m’ont décu. Elles ont toujours su rester captivantes, en allant de l’avant.
Avec ce deuxième tome de B.P.R.D. Un mal bien connu, la saga prend fin… Mignola termine en beauté cette aventure où les forces du Bien vont une dernière fois lutter contre celles du Mal.
Croyez moi, ce récit va vous surprendre. Soit par le ton, soit par cette fin. Moi-même, je ne m’en suis pas remis. L’émotion m’a a nouveau gagné dans les dernières pages. Forcément, je ne vous dévoilerai pas ce qui attend nos héros, la meilleure façon est de découvrir par vous mêmes cette ultime aventure.
Le graphisme de Laurence Campbell, mis en avant par les couleurs du fidèle Dave Stewart, nous plonge dans l’ambiance apocalyptique qui règne dans ses pages, où les derniers combattants du B.P.R.D. font tout pour sauver les humains, toujours en vie. Mais on sent qu’il n’y a pas d’espoir de retour. Même Hellboy sent que quelque chose prendra fin. Et pour conclure cette aventure, c’est à Mike Mignola de se charger du dessin des dernières pages. Le maître est toujours là. Les dernières pages sont magnifiques.

Mais que les fans se rassurent. Les auteurs ont encore des choses à raconter sur Hellboy et ses camarades lors d’aventures qui ont eu lieu des années auparavant.

Pour accompagner ce récit, Delcourt vous propose aussi le récit Le Visiteur, avec cet alien que nous avions retrouvé mort  dans une des caves du chateau de Hunte, en Autriche, en 2001. Cet alien que nous avions aperçu dans Hellboy : Seed of Destruction (1994) et sept ans plus tard, dans Hellboy : Conqueror Worm. A ce moment là, nous nous étions posés la question sur son rapport avec Hellboy et son univers ! Mike Mignola semblait même l’avoir oublié. Heureusement, ça n’était pas le cas de Chris Roberson. Du coup, nous  pouvons apprendre qui il est et pourquoi il est resté autant d’années sur Terre, dans l’ombre.
C’est un très beau récit. L’intrigue ne ressemble pas aux autres titres de l’univers Hellboy. Nous revivons quelques moments clé des aventures d’Hellboy. Jusqu’à ce funeste jour de 2001, en Autriche. Auparavant, nous découvrons qu’il peut prendre forme humaine et qu’il s’est même marié avec une humaine nommée Ruby. Sa vie ne fut pas si triste que cela, même si la disparition de sa femme le marque. Une belle histoire d’amour et d’acceptation, bourrée d’émotion !

Le dessin de Grist est efficace. Les pages sont très rythmées et son style à un petit quelque chose qui nous enchante. Et pour le coup, c’est un autre coloriste qui se charge de la mise en couleur : Bill Crabtree.
A la fin, on retrouve le classique sketchbook, ainsi qu’une courte histoire de noël, lié au récit du Visiteur..

Ce deuxième volume de B.P.R.D. Un mal bien connu est hautement recommandé. Bien sûr, il faut avoir lu les tomes précédents pour l’apprécier à sa juste valeur.
Un volume qui clot en beauté plus de vingt ans d’aventures d’Hellboy. Une série à devenir un modèle du genre, dorénavant.

Par BERTHOLD, le 18 janvier 2020