BADLANDS
Le danseur au grizzly

Après avoir compris l’héritage que lui a légué son aïeul, la belle Perla, toujours flanquée de ses compagnons d’aventures Sam, Labotte et Meurs-Beaucoup, a décidé de continuer à marcher sur les traces de celui-ci. Lors d’une halte au cœur du territoire des indiens Kwakiutls, elle est prise à partie par quatre bandits dont les mauvaises intentions sont stoppées nettes par l’intervention de ses coéquipiers… et également d’un mystérieux protecteur. Après avoir repris leur chemin, ils découvrent bientôt que leurs affaires et plus particulièrement la malle qui renferme les artefacts de l’aïeul de Perla a été fouillée. Quel est donc ce mystérieux personnage qui leur colle le train ? C’est lors de la traversée tumultueuse du plan d’eau qui les sépare de l’île de Vancouver que Perla va se retrouver face à son énigmatique sauveur. Après avoir évalué les intentions de la jeune femme, ce dernier décide de l’aider dans cette quête qui pourrait lui permettre de revendiquer la place qui, au nom de ses descendants bannis, lui revient de droit au sein d’une tribu Kwakiutl.

Par phibes, le 17 avril 2016

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Notre avis sur BADLANDS #2 – Le danseur au grizzly

Après nous avoir, dans son premier opus, éclairci notre lanterne sur ses réelles intentions, la belle Perla poursuit sa route, plus que jamais motivée à marcher, à quelques deux cents ans d’intervalles, dans les pas initiatiques de son aïeul afin d’appréhender les us extraordinaires du peuple indien.

Après le cube magique, c’est sous le couvert du pouvoir de nouveaux attributs indiens (un masque et des griffes d’ours) qu’Eric Corbeyran a décidé de nous entraîner. Pour cela, il déplace sa belle héroïne de la kiva Anasazi située au sud-ouest de l’Amérique du Nord aux abords de l’ile de Vancouver sur le territoire d’une autre peuplade, les Kwakiutls. Par ce biais, il nous plonge dans une intrigue initiée par un nouveau personnage mystérieux qui va, comme il se doit, animer la quête de la jeune femme.

Ce deuxième et avant-dernier épisode reprend en quelque sorte les mêmes ressorts que le précédent. De fait, si la surprise n’est pas des plus démesurées, le récit offert bénéficie tout de même d’une belle ambition, celle de nous intéresser aux légendes indiennes et plus particulièrement à la culture des mondes invisibles des Kwakiutls. Grâce à la motivation de Perla et son nouvel associé, la quête nourrit un fantastique qui n’est pas pour déplaire et qui engendre une bonne dose d’actions et de sagesse indienne.

Il va de soi que le jeu des personnages est pour le moins averti. Eric Corbeyran s’emploie à bien user du caractère fort et du charme de son héroïne pour donner à l’histoire une dimension féminine attachante. Parallèlement, l’intervention du protecteur indien de la jeune femme apporte à la fois un certain discernement mais aussi des élans revendicatifs captivants.

Les graphismes de Piotr Kowalski sont aussi d’une grande qualité. L’artiste reste dans cet univers réaliste qui lui convient particulièrement et qui lui donne la possibilité de jouer spécifiquement sur la grâce féminine. A ce titre, Perla se veut toujours aussi charismatique et pleine de pétulance, et de fait, porte très agréablement ses péripéties fantastiques. L’univers qui entoure cette dernière est également digne d’intérêt, tant le détail et les instantanés mis en avant, tout comme quelques scènes chocs, ont quelque chose qui accroche réellement. L’intervention de l’ours et la chasse à la baleine en sont l’exemple parfait.

Un deuxième et avant-dernier tome qui reste de très bon ton et qui conforte l’héroïne dans sa quête introspective des légendes indiennes.

Par Phibes, le 17 avril 2016

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