BALLADE DE MAGDALENA (LA)
Une olive mûrit face à la mer
En février 1915, plus de cinq mois après son départ précipité de la Nouvelle Guinée, Léonie de Sars est arrivé à Singapour en compagnie de Magdalena Bruckner. Ayant enfin obtenu des nouvelles de son père qu’elle recherche ardemment, elle a décidé de ne plus attendre le rustre Lukian Bruckner qui devait la renseigner sur celui-ci. Elle embarque sur le premier paquebot pour la Turquie. Lors d’une halte à Djibouti, Léonie doit toutefois ajourner son périple pour la Turquie afin de rechercher Magdalena qui a disparu suite à une discussion un peu sèche. S’appuyant sur le témoignage d’un marin, Armand Brest, qui l’accompagne dans son nouveau périple, elle part sur les traces de la jeune allemande, décidée à la tirer des griffes d’un trafiquant d’esclaves. Pourra-t-elle la sauver sans tomber dans le piège du ravisseur ? Pendant ce temps, Victor de Sars, le frère de Léonie resté à Bordeaux, se prépare à aller chercher sa sœur en Turquie. En effet, la guerre gronde et cette dernière court un grand danger. Est-ce que ce déplacement ne serait pas de nature à le mettre lui-même en danger ? Et indépendamment de ceci, auront-ils enfin la possibilité d’avoir des nouvelles de leur père ? Et si Lukian Bruckner était celui qui pouvait leur donner des nouvelles du disparu ?
Par phibes, le 29 décembre 2013
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782803633005
Notre avis sur BALLADE DE MAGDALENA (LA) #2 – Une olive mûrit face à la mer
Après un premier épisode qui nous mettait dans des ambiances de quête familiale sur fonds de conflit mondial, Christophe Dubois sous le couvert de la maison Le Lombard nous livre enfin la suite et fin de la ballade de sa jeune héroïne, Magdalena Bruckner, pimentée par la quête de Léonie de Sars. Unies précédemment dans l’aventure d’une manière plutôt fortuite, les deux femmes sont loin d’avoir finalisé leur périple.
C’est ainsi qu’avec cet épisode, les deux femmes sont encore "invitées" à parcourir une partie du globe (dans l’Océan Indien et la Mer Rouge), tantôt de leur propre initiative, tantôt sous la contrainte. Tout en gardant en mémoire les aspirations premières de Léonie (qui, on le rappelle, cherche à localiser son père, pour des raisons de gestion commerciale), ces dernières n’ont pas fini d’en découdre avec toute sorte de mésaventures qui les écartent plus ou moins de leur but.
Christophe Dubois, en amateur des grands voyages, des espaces maritimes et territoriaux, nous assure d’une équipée exotique particulièrement captivante et chronologiquement référencée. De Singapour à Bordeaux en passant par Smyrne et autres destinations, l’auteur fait durer habilement son intrigue, reportant au plus loin les réponses espérées, comme pour mieux nous préparer à quelques révélations fortes. Tout en donnant ici l’occasion à Léonie de Sars de se distinguer (comme Lukian Bruckner dans le premier tome) et à muer progressivement les caractères (en particulier celui de Magdalena), il pimente le parcours de ses personnages ponctué de découvertes, de drames et évidemment d’aveux. C’est ainsi que les secrets se délitent, en grande partie grâce à Lukian Bruckner, qui, dans son arrogance et son opportunisme, livrera les dessous de l’affaire d’Arnaud de Sars, dans un contrepied remarquablement donné par l’auteur.
Il ne fait aucun doute que Christophe Dubois a trouvé le graphisme qu’il faut pour son aventure. D’un style fortement réaliste, le trait qu’il utilise met superbement en évidence l’exotisme des voyages décris. Les décors sont beaux et appellent incontestablement au voyage. Les images marines sont de toute beauté, bonifiées par un choix de couleurs (directes ?) on ne peut plus charmeuses. Côté personnages, le trouble émanant des regards clairs profonds opère toujours dans des accents de féminité bien prononcés.
Une fin de ballade qui allie dépaysement, aventure, découverte et drame, le tout servi dans un exotisme enchanteur. Une équipée réalisée pour la première fois en solo par un Christophe Dubois très prometteur.
Par Phibes, le 29 décembre 2013
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