Balthazar PICSOU

L’Oncle Picsou apparait, pour la première fois, en décembre 1947 avec "Noël sur le mont Ours" (Christmas on Bear Mountain), sous la plume du prolifique et génial Carl Barks. C’est donc l’occasion de fêter ces 70 ans en sa compagnie, ainsi que Donald, Riri, Fifi, Loulou, Géo et tous les autres !
Près de 20 histoires, 400 pages, de nombreux rédactionnels qui reviennent, en suivant l’alphabet, sur ce qui constitue l’univers de Picsou, ses aventures, son créateur, son or, son évolution, son coffre, les dessins animés, les influences, les jeux vidéos, sa famille, ses ennemis etc. Et comme bonus propre à cette édition version Glénat une galerie d’invités parmi lesquels on peut voir Loisel, Cosey, Keramidas, Dav, Nesme, Hérenguel, Martin, Camboni, Bertolucci…

Une véritable redécouverte du canard le plus riche de l’univers !

Par fredgri, le 18 décembre 2017

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Notre avis sur Balthazar PICSOU

Fin octobre, sortait dans les maisons de la presse l’incroyable Picsou de A à Z, concocté par Pascal Pierrey, Arnaud Hilmarcher et leur équipe !
Le volume était imposant, 400 pages de pur bonheur, richement documentées !
En ce mois de décembre, Glénat propose donc le même contenu, remaquetté, agrémenté d’une galerie d’artistes invités à rendre leur hommage au richissime multi milliardaire, histoire de toucher un lectorat plus habitué aux librairies, aux rayons BD !

Mais avant de parler de l’objet lui même il faut rappeler qu’aujourd’hui le personnage de Picsou n’est plus seulement un héros de BD archi connu, il est devenu au fil des décennies une véritable icône, symbole de richesse, d’avarice (disons qu’il est économe, nuance !) et même d’arrivisme. Mais aussi d’aventures, de chasses au trésor, d’histoires passionnantes et très enlevées ! C’est un caractériel qui ne lésine pas sur le travail, qui pousse des colères tonitruantes face à son neveu plus tir au flanc que jamais, qui s’émerveille devant l’ingéniosité des triplés, qui redoute qu’on lui vole le moindre sou…
Sa personnalité extrêmement forte va marquer des générations de lecteurs, fascinées par ses multiples exploits, par cette façon de braver le danger sans fléchir… Il est ce milliardaire qu’on aimerait détester à cause de cette profusion qui l’entoure, mais qu’on ne peut s’empêcher de suivre au grès des pages qui le mettent en scène, les yeux admiratifs !

Il convenait donc de célébrer avec panache cet anniversaire prestigieux, même si on devine que Picsou lui même souhaiterait certainement qu’on ne s’attarde pas trop sur les dates…

On ne peut donc qu’admirer ce "pavé" de toute beauté, incroyablement accompagné d’une multitude de petits articles et d’histoires qui reviennent sur des moments clés, sur des grands thèmes, voir même sur la rencontre entre Barks et Picsou (superbe récit que j’ai, pour ma part, adoré).
Beaucoup de choses à lire, c’est passionnant, tout simplement ! Et je dois bien dire que c’est une très belle synthèse de ce que peuvent être aujourd’hui ce personnage et ceux qui l’entourent.
Alors, certes, on retrouve pas mal d’histoires de Barks, quelques unes de Don Rosa, mais aussi du Cavazzano, du Scarpa, une variété de styles, d’ambiances qui soulignent la richesse de ce monde imaginaire, qui donnent surtout envie de continuer cette lecture, de décortiquer toutes les petites informations disséminées tout au long de ces 400 pages.
On apprend donc beaucoup tandis que cet abécédaire se dévoile à nous, qu’il s’agisse des petites habitudes de cet oncle acariâtre, de l’apport de Barks, de ces innombrables personnages qui peuplent Donaldville…
Mais progressivement, en effet on comprend bien que Picsou est indissociable de Barks, que rendre un hommage au canard passe aussi et immanquablement par un hommage à son créateur qui a porté cet univers sur ses épaules pendant de très nombreuses années, au point de marquer des générations de lecteurs et d’auteurs. Une façon de faire le point sur la fantastique alchimie mise en place par l’artiste qui a su instiller une énergie et une originalité folle dès le départ, entraînant dans sa lancée tous ceux qui ont suivi avec brio.

Bon, bien sur, si on fait le jeu des comparaisons, on se rend compte que cette version soi-disant "enrichie et augmentée" made in Glénat se permet quelques libertés avec le matériau de base, comme l’éditorial de Françoise Langrognet (la toute première rédactrice en chef de Picsou magazine, entre 1972 et 1987, quand même, ça n’est pas rien) qui est carrément tronqué, sans que son nom ne soit mentionné, de même que le travail de Pascal Pierrey n’est mentionné que dans un tout petit entrefilet au début, faisant l’impasse sur les autres noms précités dans la version Hachette… Pareil pour les posters qui disparaissent, des bouts de phrases réécrites, etc.
Alors oui, la nouvelle maquette est finalement très agréable, très aérée, peut-être plus dans l’esprit des volumes intégrales de l’éditeur, elle s’éloigne donc du A à Z, mais pourquoi pas !

On sent toutefois une différence d’approche entre l’esprit plus "populaire" de l’équipe Disney Hachette et celui plus "collection", plus "librairie", de Glénat. On sent très bien que le lectorat ne sera pas forcément le même, certainement plus attiré, ici, par la galerie bonus en fin de volume (très belle galerie, d’ailleurs, avec de sublimes illustrations d’Alexis Nesme, de Silvio Camboni, de Frederico Bertolucci, Keramidas, Eric Hérenguel ou encore Thomas Priou)
Ainsi, en refermant les pages de ce volumineux Balthazar Picsou, les premiers mots qui me viennent en tête sont: qualité, érudition, légèreté et accessibilité ! De quoi séduite tous les fans habituels et conquérir un nouveau public, sait-on jamais !

Par FredGri, le 18 décembre 2017

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