BANG !
Bang !

Dès le début on sait comment ça va se finir, le scénario annonce tout de suite les tenants et aboutissants de l’intrigue. Ça manque peut-être un peu de surprise. Mais très vite on se rend compte que ce qui tient justement ce récit c’est l’inter-connection entre les protagonistes. Ce qui les anime, cette rage, cette colère, cette haine, ou même simplement l’amour. Car ce qui les tient ces personnages, c’est cette espèce de fidélité au code, à l’honneur, en souvenir de ces moments passés ensemble. Et même si toutes ces rencontres se terminent plus ou moins de la même façon, elles commencent invariablement par un dialogue, ils ont changé, ils se regardent, s’envoient une vanne, évoquent deux ou trois souvenirs, demandent des nouvelles et, hop, on règle cette histoire.
L’argument de base est peut-être bancal, et surtout un gros prétexte, il met, malgré tout, en avant l’excellent travail d’ambiance que les auteurs ont imposé à ce one-shot. Dès qu’on commence la lecture de cet album on se laisse prendre au jeu à suivre ces perso et, en fin de compte, la fin est assez surprenante.
Un album remarquablement bien écrit et magnifiquement mis en image. Loïc Godart est vraiment un artiste à surveiller. Attention talent !

Par FredGri, le 16 juin 2010

Voila une histoire qui aurait pu être très sombre et très noire, puisque l’on assiste à la désespérance de ces tristes héros, délaissés par l’histoire et leur pays.
Jean Christophe Deveney et Loïc Godart en font un Road movie déjanté et sanglant où l’on butte joyeusement avec tous les moyens envisageables, du couteau à l’explosif, du camion à la Kalashnikov.
La mise en application du pacte qui lie ces hommes et femmes, ex soldats d’élite de l’armée rouge qui choisissent une sortie plus fun que la déchéance annoncée d’un retour à la vie civile est développée avec un humour trash tout à fait réjouissant.
Le découpage de chapitres à la Kill Bill allié à dessin épais et un choix de couleurs sombres donnent une ambiance générale amère, une atmosphère assez calamiteuse et oppressante mais magnifique dans le tragique de ces destinées.

Par Olivier, le 30 juin 2010