BARBE-ROUGE
L'île de l'homme mort

Grâce à un excellent subterfuge, Eric s’est rendu maître du "Faucon Noir" après l’avoir repris à l’ignoble Morales, auteur de l’infâme trahison envers son père Barbe-Rouge. Fort de ses retrouvailles avec l’ancien brick, il prend la décision de se lancer sur les traces du trésor que son père, avant de disparaître, a découvert lors de sa rencontre avec le spectre de Morgan Tête Rouge. A ce titre, grâce au plan établi laconiquement par ce dernier et à ses indications énigmatiques, il prend la direction du Cap Horn à la recherche de l’île de l’homme mort. Mais la quête va se révéler plus ardue que prévue, car Morales est du genre têtu et les éléments naturels peu favorables. De plus, est-ce que l’île en question existe réellement et qu’en est-il aussi de ce trésor ?
 

Par phibes, le 19 août 2009

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Notre avis sur BARBE-ROUGE #7 – L’île de l’homme mort

L’épisode tumultueux "Le vaisseau fantôme" trouve sa suite et également son dénouement grâce au présent tome dans lequel on retrouve Eric flanqué de ses compères, décidé à poursuivre, légalement s’entend, la course au trésor dans laquelle souhaitait se lancer son père, le pirate Barbe-Rouge, après l’assaut de la forteresse de Vera Cruz.

Réglée dans une constance scénaristique extraordinaire, l’aventure repart de plus belle après les déconvenues mexicaines du tome antérieur mais avec un changement de héros. En effet, c’est Eric, le fils adoptif intègre et intrépide, qui prend fermement la barre pour nous guider vers une destination hypothétique. Jean-Michel Charlier confectionne une trame aventureuse classique digne des plus grandes chasses au trésor, aux rouages parfaitement huilés. Les péripéties s’enchaînent dans une cadence de combat, entre doutes et espoirs, au rythme des évènements qui viennent frapper le fameux Faucon Noir.

Le suspense est superbement entretenu quant à l’existence du trésor de Morgan Tête Rouge, secoué par des soubresauts dus aux intempéries dans lesquelles le brick pirate s’engage et les apparitions inopinées du second Morales. Par les combats et les actions de toutes sortes, l’épisode bénéficie d’une animation perpétuelle qui, malgré un verbiage très présent, conserve un intérêt des plus forts. Eric incarne bien sûr le personnage idéal, débrouillard, loyal, sans peur et doté d’une imagination sans limite.

Au vu des graphiques, Victor Hubinon se présente aussi comme un dessinateur sans limite. Sous sa plume, tout semble évident. La conformité de son travail est admirable en tout point et offre un résultat, qui, même aujourd’hui de par l’évolution des techniques artistiques, force le respect. Ses vignettes exhibent un rendu rigoureux prouvant que celui-ci ne plaint pas les coups de crayon bien ajustés. A cet égard, il suffit de poser les yeux sur les innombrables décors et personnages qui apparaissent dans ses planches pour en saisir l’excellence.

Une chasse au trésor mouvementée qui conserve, malgré ses 42 ans, toute son intelligence et son attrait incontestable.
 

Par Phibes, le 19 août 2009

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