Barcelona, Âme Noire - Edition spéciale

Gare de Barcelone, 1948. Carlos Moreno Vargas prend le train pour aller en France, en compagnie de deux camarades, Andres et Ramon. Alors qu’ils roulent en France, la Gendarmerie Nationale fait un contrôle des papiers. Carlos répond aux questions des  forces de l’ordre en français, ce qui interpelle une voyageuse dans le compartiment, une française nommée Jocelyne qui tient une épicerie en face de la gare de Perpignan. Si cela l’intéresse, elle peut lui offrir un travail. Alors qu’ils fument une cigarette avec ses deux camarades dans l’allée du train, un de ses amis remarque la cicatrice dans sa main et lui demande ce qu’il a eu. Carlos repense à son passé, à ce jour où il était enfant pendant la Guerre Civile à Barcelone et où son immeuble fut bombardé. Ce jour où sa mère fut retrouvée morte, dans les décombres, nue, une croix gravée au couteau sur son ventre…

Par berthold, le 11 mars 2024

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Notre avis sur Barcelona, Âme Noire – Edition spéciale

Barcelona, Âme noire est un récit noir, une chronique du franquisme, de la Guerre Civile à la mort du Caudillo. C’est l’histoire de Don Carlos, qui a vu, enfant, sa mère morte, et qui a découvert plus tard l’identité de son assassin et ce qu’il est devenu.

Jakupi et Lapière ont écrit cette histoire, qui se déroule sur plusieurs périodes, d’une façon remarquable. L’histoire de Don Carlos est passionnante, elle nous prend aux tripes. Nous voyons l’ascension de ce jeune garçon, qui se fait un nom et une carrière, dans cette ville de Barcelone. L’homme est marqué par un meurtre, celui de sa mère. Élevé par son père, il aura d’autres surprises par la suite. Sa mère fut tuée par un tueur en série dont elle fut la première victime. Nous suivons d’autres personnages durant ces années, un policier fasciste nommé José Santos Pedregal, Paula, la fille de Don Alejandro, qui grandit avec Carlos et qui va aimer son ami d’enfance, Jocelyne, la française, Eva, la prostituée et bien d’autres. Les scénaristes construisent leur récit de façon a intégrer les lecteurs dans la vie de Don Carlos. Ils arrivent aussi à faire de la ville de Barcelone, un « personnage » important du récit. Une histoire fascinante.

Pour la mettre en image, ils ont fait appel à un trio d’artistes barcelonais : Ruben Pellejero, Eduard Torrents et Pardo aux couleurs. Les planches sont magnifiques, elles ont du rythme en nous entrainant du début à la fin sans que nous parvenions à lâcher la lecture. Les cadrages sont réussis, on note l’importance donnée aux gros plans, aux visages, aux expressions. L’ambiance de Barcelone ressort de ces pages. Barcelone fascine, envoûte, tourmente, mais tue aussi. Les couleurs apportent énormément de lumière à cette atmosphère « Noire ».

Une excellente surprise, une lecture qui ne laisse pas indifférent, un récit noir réussi que je vous invite à découvrir.

Par BERTHOLD, le 11 mars 2024

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