BAROQUE EPOPEE DU MONDE QUI NE VOULAIT PLUS TOURNER (LA)
Volume II

Inexplicablement, le monde d’Ordane s’est arrêté de tourner. Tandis que sa sœur Lythek restait bloquée en la cité impériale, Altek, l’empereur en devenir, est parti découvrir le pourquoi de ce mystère qui a plongé une moitié de la planète sous un écrasant soleil de plomb et l’autre dans un hiver glacial. Après avoir éliminé leurs poursuivants envoyés par le sinistre régent Lompyste et voguant sur le cours magique du Styx en compagnie de sa préceptrice Irliti Milti Tidzi Ziil, des deux voleurs Kléon et Sligale et de deux corbeaux, Altek espère trouver les ruines de la cité ancienne des dieux éïdes. A la suite de plusieurs passages de portails, ils finissent par se retrouver sur une planète satellite bizarre où tout semble à l’abandon. Est-il possible que la réponse à l’inquiétante énigme soit en ces lieux très surprenants au demeurant ? Et si c’est le cas, arrivera-t-il à temps pour mettre un terme aux activités complotistes de son sinistre oncle Lampyste qui cherche à prendre le pouvoir tout en se mariant avec la jeune Lythek ?

Par phibes, le 20 juillet 2024

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Notre avis sur BAROQUE EPOPEE DU MONDE QUI NE VOULAIT PLUS TOURNER (LA) #2 – Volume II

Le premier épisode de cette aventure fantasy offrait l’occasion à Arleston de nous faire découvrir un nouvel univers, totalement baroque certes et dont il a l’habitude de mettre en avant. Pareillement, l’on apprenait le mode fonctionnement de cet univers ou plutôt son disfonctionnement qui poussait son empereur potentiel (Altek) à se lancer dans une quête onirique assurément parsemée de surprises.

Ce deuxième volet vient comme il se doit reprendre le cours de cette équipée en plusieurs actes et même de la clôturer. Pour cela, l’on retrouve d’un côté, le héros dont on sait désormais sa véritable nature, qui a été propulsé avec ses compagnons de voyage dans la partie opposée de la planète et même au-delà. De l’autre, nous restons au sein de la communauté impériale en suivant les pérégrinations complotistes du régent Lompyste grevées par une population affamée et par les prémices d’une rébellion initiée par le seigneur Grish et le roi des voleurs Parmotte.

Cette suite et fin reste dans les ambitions premières, à la faveur d’une intrigue divertissante qui, en son déroulement, permet d’être en osmose avec le titre de l’aventure. En effet, Arleston a su jouer adroitement sur le côté insolite de cette dernière en nous intéressant à une quête animée bien agréablement avec des dialogues nature, de bons rebondissements fantaisistes suscitant au départ un questionnement et apportant in fine les réponses qu’on attend. Il ne manque pas de démontrer, à cet égard, sa volonté de ne pas se prendre au sérieux et de jouer sur les éléments les plus fous pour amuser son lectorat friand d’épopées fantasy. On en veut pour preuve ce monde aux accents moyenâgeux dans lequel la magie prend toute sa place (le monde de Troy n’est pas très loin) et ces personnages (méchants et gentils) aux agissements sciemment comiques et à la nature bien sympathiques dont certains, en conclusion, dévoileront leur véritable caractère.

Graphiquement, Dana Dimat continue à faire le job. Elle prouve ici ses accointances avec les mondes imaginaires créé par Arleston, à la faveur d’un trait qui prend ses sources dans le manga et qui se veut bien en adéquation avec ce qui a pu être illustré précédemment dans d’autres univers du scénariste. On lui saluera le généreux travail sur les caricatures de certains de ses personnages, sur la gestion des expressions bien rigolotes et bien sûr sur la représentation environnementale du monde d’Ordane.

Un second opus bien plaisant à parcourir à mettre au crédit d’un tandem d’artistes bien investis dans l’art de divertir.

Par Phibes, le 20 juillet 2024

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