BART SEARS ODDS & ENDS
Odds & Ends

Bart Sears n’est pas très très connu des lecteurs de comics en France, et ce malgré une carrière déjà bien remplie. Après être passé à la "Joe Kubert School of Cartooning and Graphic Arts" il commence à travailler dans les comics en 1986 chez Quality Comics pour qui il effectue de nombreuses couvertures. Il faudra attendre 88 pour le voir faire des planches sur Cops (DC) et Armor (Continuity). Sears va dès lors s’installer chez DC qui va lui servir de tremplin pour la suite, lui permettant ainsi de dessiner la JLE, Invasion, Spectre etc. Par la suite, on va le retrouver sur des titres comme Turok, X-O Manowar, Penthouse comix, Brute and Babe, Warlord, Captain America, Spider-Woman, First, Blade, Batman… et plus récemment chez Dark Horse sur des titres horreur !

Sears a un style très dynamique entre caricature et réalisme, avec un sens assez aigu de l’anatomie. Ce qui lui permet très vite d’être à l’aise sur à peut près n’importe quel personnage. Ses héros sont balaises, très musclés, à la mâchoire carrée, tandis que ses héroïnes sont à la fois musclées elles aussi, mais extrêmement bien "pourvues".

Vous l’avez compris, chez Sears on est de plein pied dans un monde fantasmagorique bien viril.

Alors, ce que j’aime personnellement dans son dessin c’est d’une part l’extrême expressivité de ses personnages, mais aussi des corps qu’il met en scène. Ensuite j’avoue que son sens du détail me plait bien, c’est très précis et d’une très grande finesse.

Il a créé depuis quelques temps son propre studio: Ominous. Ainsi, en 94, il avait tenté de s’autopublier (Brute and Babe), mais avait du laisser tomber, en fin de compte. Ayant développé une activité d’illustrations, de comm en parallèle, c’est le moment qu’il choisit pour enfin lancer ses propres Sketchbooks (ainsi que la réédition augmentée de ses cours de dessin: Drawing Power !). Tout est dispo sur son site à cette adresse:
http://www.ominousstudios.com/emporium/

Ce premier Sketchbook est très exhaustif, bourré de dessins, de crobars, de commissions inédits, 52 pages qui offrent le moyen idéal pour redécouvrir cet incroyable artiste un peu trop discret. Peut-être que le petit format dessert certaines illustrations qui mériteraient vraiment d’être imprimées sur des grands formats, néanmoins on en a vraiment plein les yeux. Vivement qu’on le retrouve sur une série régulière en tout cas !

En attendant je vous conseille vivement de faire cette acquisition.

Par FredGri, le 21 février 2012