BATAILLE (LA)
Tome 3/3

La bataille fait rage, deux jours de carnage. Les autrichiens ont détruit le pont sur l’ile Lobau, les hommes de Napoelon sont fatigués, ils n’en peuvent plus. Certains se blessent volontairement pour ne pas repartir combattre, c’est le cas du cuirassier Brunel qui vient de s’emporter deux doigts de la main gauche. Ses compagnons, dont Fayolle, le remettent en selle pour une nouvelle charge. Brunel a la tête emportée par un boulet, le cheval de Fayolle perd une jambe. Le soldat s’installe sur l’herbe et se couche, il attend la mort. Ailleurs, Napoleon, et son état-major qui suit aussi les combats, apprend que Masséna vient de s’emparer d’Aspern. De retour à la Tuilerie, Napoleon dit à Berthier d’envoyer le général Rapp en soutien à Masséna.
Les autrichiens choisissent de passer par Essling pour pouvoir contourner les français. Le colonel Lejeune est témoin de la force autrichienne et l’officier commandant les troupes lui demande de reporter à l’empereur Napoleon ce qu’il vient de constater. Les soldats se replient vers un grenier où les murs sont assez épais pour les protéger des assauts ennemis. Ailleurs, Le Maréchal Lannes tentent de tenir encore, après 30 heures de combat. Son ami Pouzet est touché par une balle perdue et Lannes est blessé aux jambes par un éclat d’obus. Quand au général Dorsenne, il lance ses troupes à l’assaut…

 

Par berthold, le 1 avril 2014

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Notre avis sur BATAILLE (LA) #3 – Tome 3/3

Le tome 3 conclut cette adaptation magistrale de l’oeuvre de Patrick Rambaud : la Bataille, livre qui a reçu le Grand prix du roman de l’Académie française et le prix Goncourt. Richaud a su en faire une libre adaptation intelligente et fort bien construite.

Ce dernier tome nous raconte les dernières heures de cette terrible bataille qui fera de très nombreuses victimes et où il n’y aura ni vaincu, ni vainqueur. L’auteur suit divers personnages qui ont participé à cette bataille. Cela nous permet d’être les témoins des différents combats. Nous croisons des personnages célèbres et d’autres fictifs qui font avancer l’histoire. Ainsi, qu’ils soient officiers ou soldats, la mort les frappe sans distinction.
L’une des forces de ce livre est de nous montrer l’horreur de la guerre avec des passages forts, difficiles et chargés d’émotion. Il y a cette scène où le cuirassier Fayolle descend de son cheval blessé lors de la charge de son groupe, qui s’installe sur l’herbe et qui a l’air hagard, pensif. Regardez bien la scène où son cheval qui est condamné à mourir, lui lèche la joue… Et il y en a bien d’autres.
Richaud nous offre plusieurs morceaux de bravoures dans ce tome 3. Son Napoléon est bien représenté. On le voit dur avec les hommes, mais aussi attristé par la perte de certains de ses "amis". Il y a aussi un peu d’humour. Heureusement, sinon, cette oeuvre vous ferait déprimer.
Néanmoins, les trois tomes de La Bataille forment un tout, une oeuvre grandiose et magistrale, nous faisant entrer dans la bataille, dans la guerre d’une façon si réaliste que nous avons l’impression d’entendre le bruit des canons, des râles des mourants, de l’odeur du sang et de la poudre. Jamais en bande dessinée, nous avons été transporté comme cela dans un récit de guerres.

Le tout étant superbement réalisé par le talent d’Ivan Gil qui nous donne une belle galerie de personnages pour faire de cette libre adaptation un des modèles du genre. Gil met en scène des passages de combats spectaculaires usant de mouvement de "caméra" pour mieux nous faire ressentir l’horreur de la bataille.

Cette adaptation est une belle réussite.
Si vous n’avez pas encore lu le roman de Rambaud, ces trois tomes vous en donneront aussi l’envie. En attendant, les auteurs de cette adaptation travaillent sur le second volet de cette épopée napoléonienne : Il neigeait. A la fin, on peut ainsi admirer les travaux de préparation du prochain opus. Un rendez-vous à ne pas manquer non plus.

 

Par BERTHOLD, le 1 avril 2014

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