Batman and son

(Batman 655 à 658 et 663 à 666)
Alors que Bruce Wayne part inaugurer un musée londonien, une horde d’homme chauve-souris ninja attaque les invités. Batman intervient alors mais ne peut empêcher les créatures d’enlever la femme du premier ministre. Capturé lui aussi, il découvre que l’instigatrice de tout ça n’est autre que Talia, la fille de Ra’s Al Ghul ! Contre toute attente elle va alors mettre le héros masqué devant ses responsabilités et lui confier le fils qu’ils ont eu et dont Batman ignore l’existence (Comme il a été raconté dans Batman, Son of the demon). Il va donc devoir faire face à la fois à l’aigreur et l’agressivité du gamin et tenter de retrouver la mère et sa bande de créatures ailées. Mais ça n’est pas tout, il découvre aussi qu’un petit groupe de malfrats déguisés en Batman commets des meurtres à Gotham, qui sont-ils ? Que signifie cette "opération" ?

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Batman and son

Grant Morrison aux commandes de Batman. C’est un événement en soi, dans le sens ou ce scénariste a l’habitude de ne pas laisser indifférents les lecteurs en chamboulant les titres où il passe. Ici, pourtant, son approche est relativement classique, l’intrigue met du temps à démarrer et l’approche des perso manque assez de finesse. Mais on sent en substance que Morrison veut aussi amener son personnage vers autre chose, que ce soit dans son rapport avec Damien, avec cette histoire de trio Batman, et même dans le fameux dernier épisode avec cette histoire dans le futur, une période ou Damien deviendra éventuellement le Batman, on a l’impression que progressivement il veut arriver à un point ou le statut même du Batman va être remis en question, (et je ne parle pas plus que ça de l’épisode en prose "illustré" par Van Fleet, remarquable exercice de style, peut-être trop verbeux mais qui montre une facette très intéressante de Morrison)
On sent que ce qui intéresse Morrison c’est la position de Batman vis à vis de lui, de sa vie, de "Sa" ville, mais surtout vis à vis de son statut de héros.
Malgré tout, connaissant le passif de Morrison on est quelque peu déçu de voir qu’il se modère (la franchise Batman ne lui permettant pas de faire tout ce qu’il veut, certainement !), qu’il ne va pas vraiment jusqu’au bout de ses idées, ou tout du moins qu’il veut garder le suspence, préférant nous lâcher juste ce qu’il faut, sans trop en faire !
Aux dessins, nous retrouvons l’excellent Andy Kubert, certainement le meilleur et le plus inventif des deux frères Kubert, sa science des plans, de la mise en page réussissent allegrement à effacer les quelques petits détails/défauts qui peuvent provoquer des grimaces (mais là je parle pour les autres car, à mes yeux Andy Kubert est l’un des dessinateurs idéaux pour du bon gros mainstream plein d’action et de dynamisme). Pour John Van Fleet, habitué à travailler avec des photos retouchées, un graphisme aux limites de l’hyper-réalisme il s’est essayé, cette fois à la 3D, ça n’est pas toujours très heureux mais l’ambiance est intéressante !

Bref, un début de run pas transcendant, mais qui a le merite de poser des bases intriguantes !

Par FredGri, le 24 avril 2008

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